La stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets prévoit un gisement total des déchets à l’échelle nationale de 39 millions de tonnes à l’horizon 2030.
Selon une étude du secrétariat d’État chargé du Développement durable présentée lundi à Rabat, il s'agit d'une progression importante de 45% par rapport à 2015 où le gisement des déchets totalisait 26,8 millions de tonnes.
La mise en œuvre de cette stratégie devra permettre également de contribuer à la réduction du coût de dégradation de l’environnement lié à la gestion des déchets : un coût évalué à 3,7 milliards de dirhams, soit 0.4% du PIB.
Les filières concernées sont notamment les plastiques issus des déchets ménagers, les batteries usagées, les déchets électriques et électroniques, les huiles usées, les pneus usagés, les huiles alimentaires utilisées, le carton et les déchets de construction.
La stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets, élaborée avec l’appui de la Coopération technique allemande (GIZ), définit les objectifs et les axes stratégiques de réduction et de valorisation des déchets.
Elle constitue un référentiel national et un outil d’aide à la prise de décision pour une gestion durable des déchets et la promotion de l’économie circulaire au niveau territorial.
S’exprimant à cette occasion, la secrétaire d’État chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a souligné que cette stratégie est fondée sur une approche qualitative complémentaire, qui donnera un nouveau souffle à la gestion intelligente des déchets.
La quantité potentiellement recyclable des déchets ménagers et assimilés (DMA) est estimée à 1,4 million de tonnes, dont la part réellement recyclée ne dépasse pas 340 mille tonnes, soit 6% en 2015, a-t-elle rappelé.
Les déchets générés par les activités économiques sont de 1,7 million de tonnes, dont la part recyclée s’élève à 641 mille tonnes, soit un taux de recyclage moyen de 12% par rapport au total des déchets industriels produits en 2015.■