02 mars 2020. Une date qu’il sera difficile d’enterrer dans la trappe de l’histoire du Maroc. C’est le jour où le coronavirus a été détecté pour la première fois sur le territoire national.
La date du début de notre calvaire, de changements économiques, politiques et sociaux profonds dans le monde, de questionnements intimes sur le sens de notre vie sur terre. Tout cela à cause d’un intrus infinitésimal, qui a décidé de nous pourrir la vie jusqu'à l’os et qui a remis en question nos croyances, dogmes, convictions et certitudes.
Il y a 365 jours, ce Maroc si ouvert, si prompt à offrir son hospitalité aux étrangers, découvrait, parmi sa population, un étrange Clandestin.
Il a traversé maintes frontières, parcouru des milliers de kilomètres, pour venir s’installer durablement au pays du shaï et du Couscous.
Il s’est incrusté alors dans notre quotidien, s’invitant de force jusque dans nos Chaumières.
S’il est invisible, n’allez pas croire cependant qu’il a la trouille ! Même pas peur ! Il a défié tout le monde : armées, scientifiques réputés, économistes éprouvés… Et face à cette témérité légendaire, les Marocains ont eu les Chocottes.
Ils ont alors déserté le travail, les night clubs, les bars, les hammams et même ces lieux de rencontre privilégiés que l’on apprécie tant : les Cafés.
Il a triomphé de leur intelligence et de leur insouciance, pour les faire revenir à une vie presque primitive en les contraignant à abandonner la rue aux animaux pour vivre en Cage.
Il a rompu les liens sociaux, pris leurs libertés individuelles et les a privés de tout ce qui, jusqu’à présent, les différenciait des animaux: les Marocains avancent masqués, ne se serrent plus la main et, dans ce pays où les gens sont très tactiles, s’interdisent même les petits Câlins.
Les voilà presque réduits, comme pratiquement tous les habitants de la planète terre, à une curiosité préhistorique par la faute d’un mystérieux étranger qui a pris le pouvoir : le Coronavirus.
Un virus narquois, vicieux et assassin qui, malgré son circumnavigation qui l’a conduit dans des centaines de pays du globe, n’a jamais renié ses origines Chinoises.
Il est devenu le variant anglais. Il a pris la nationalité brésilienne. Il s’est même débrouillé un passeport sud-africain. Mais il reste fidèle et attaché à ses racines, ce pays où l’on tripatouille sans cesse les animaux : la Chine.
L’Empire du Milieu a longtemps exporté partout dans le monde du toc. Et cette fois, il a fourgué au Maroc, en plus, un Cynique Casse-tête Chinois.
Une énigme sur laquelle tous les brillants scientifiques du Royaume et de ce monde ont buté, se résignant, finalement, à être spectateurs de la montée en flèche des Cas Confirmés.
Du confinement au cimetière
Au Maroc comme ailleurs, les gouvernants ont voulu limiter les Contaminations.
L’on s’est alors résolu à prendre une décision radicale : instauration de l’état d’urgence sanitaire, assorti d’un strict Confinement.
Cette riposte sèche des autorités marocaines s’est accompagnée de l’obligation du port du Couvre-visage.
Que devient alors un pays mis sous Cloche ?
L’on s’en doute, le Maroc s’est figé et l’économie est entrée en Crise.
Mais ce sursis sanitaire de trois mois, le coronavirus s’en est adapté pour rependre, au lendemain du déconfinement, sa dynamique de Contagion.
On a testé massivement et pisté les Cas Contacts.
On a sorti des tiroirs une autre mesure de privation des libertés individuelles : le Couvre-feu.
Pourtant, un an après, cet hôte indésirable est toujours là, chahutant les systèmes de santé et bravant la Colchicine et la Chloroquine.
Il poursuit encore son périple meurtrier et nous contraint, malheureusement, à voir quotidiennement des processions funèbres pas comme les autres et à nous accommoder des va-et-vient incessants des Corbillards.
Il a même réussi, dans son parcours macabre, à banaliser la mort dans la Conscience Collective.
Au 24 février, ce sont au total 8.592 personnes au Maroc qui ont regagné prématurément, à cause de lui, leur dernière demeure : le Cimetière.
Alors, pour ton année de présence dans le Royaume, je ne peux te souhaiter autre chose que de Crever, Covid-19 !
Par D.William