La ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Ezzahra El Mansouri, a affirmé, mercredi à la Chambre des représentants, que le programme d'aide directe au logement a été couronné de succès sur les plans social, économique et de gouvernance.
Lors de la présentation du projet de budget sectoriel de son département au titre de l’année 2026 devant la Commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat, de la politique de la ville et des affaires administratives, El Mansouri a indiqué que 72.185 personnes ont bénéficié de ce programme à fin octobre dernier, sur un total de 205.620 demandes déposées.
Selon elle, la classe moyenne représente 62% des bénéficiaires, les femmes 46% et les jeunes de moins de 40 ans 54%, tandis que les Marocains résidant à l’étranger (MRE) en constituent 24%. Le nombre moyen de bénéficiaires s’est établi à 3.850 par mois en 2025.
Les données présentées par la ministre révèlent aussi que la valeur des logements acquis dans le cadre de ce programme s’élève à 29,8 milliards de dirhams, dont 5,9 milliards en tant que contribution de l’État, et qu’à ce jour, plus de 70% des bénéficiaires se sont déclarés satisfaits de la qualité architecturale des logements acquis.
Sur le plan économique, El Mansouri a souligné que les indicateurs du secteur du bâtiment et des travaux publics ont connu une reprise depuis le lancement du programme, avec une hausse de 9,48% des ventes de ciment, de 12,1% des transactions immobilières, de 25,6% des ventes de terrains urbains et de 11,1% des ventes de fonciers résidentiels.
Et d’ajouter que les crédits à l’habitat ont progressé de 3% entre septembre 2024 et septembre 2025, tandis que ceux destinés aux promoteurs immobiliers ont augmenté de 9,5% durant la même période.
Par ailleurs, la ministre a indiqué que le programme "Villes sans bidonvilles" a permis d’améliorer les conditions de logement de 370.384 familles depuis son lancement en 2004, dont 68.470 au cours de l'actuel mandat gouvernemental, soit plus de 342.000 personnes.
El Mansouri a fait état d'une réduction de la prolifération des bidonvilles durant cette période par rapport à la décennie précédente, le taux d'augmentation étant passé de 10.400 par an entre 2012 et 2021 à 6.800 au cours de l'actuel mandat gouvernemental, soit une baisse de 35%, ajoutant que 62 villes sont désormais déclarées "sans bidonvilles".