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Abdellatif Jouahri : «Les fintechs peuvent apporter un plus aux banques classiques»

Abdellatif Jouahri : «Les fintechs peuvent apporter un plus aux banques classiques»

L’inclusion financière vise à ouvrir des opportunités économiques et à améliorer les conditions de vie en fournissant à chacun les outils financiers nécessaires pour faire face à l’adversité et investir dans l’avenir. 

La mandataire spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la promotion des services financiers accessibles à tous qui favorisent le développement (UNSGSA), la Reine Máxima des Pays-Bas, a salué, mercredi 22 mars à Rabat, les progrès réalisés par le Maroc dans le domaine de l'inclusion financière.

S'exprimant lors d'un point de presse tenu avec le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, la Reine a affirmé que lors des dernières années, le Maroc a réalisé des avancées importantes en matière d'inclusion financière grâce aux efforts du secteur public. 

En 2021, 44% des adultes marocains avaient accès à des services financiers formels, via une banque classique ou un compte d’argent mobile (6%). Ce qui représente une augmentation positive par rapport aux 29% de 2017, bien que cette augmentation soit en grande partie attribuable aux comptes classiques ouverts dans des institutions financières. 

Toutefois, 15 millions d’adultes au Maroc ne sont toujours pas bancarisés à ce jour. Ce qui signifie qu’il n’existe toujours pas de moyens sûrs pour les familles exclues du secteur financier formel d’épargner de l’argent pour les frais de scolarité ou les urgence sanitaires, ni d’assurance pour protéger les agriculteurs ou les ménages contre les catastrophes liées au intempéries, etc. 

Dans ce sens, la mandataire spéciale du SG de l’UNSGSA a fait savoir qu'environ 75% de gens font toujours des paiements en cash. Elle a appelé ainsi à opter pour le paiement digital, ce qui permettra, selon elle, d'avoir plus d'accès aux crédits, à l'épargne, à investir en éducation et à avoir accès à l'assurance.

De même, elle a assuré que des services financiers abordables, efficaces et sûrs peuvent favoriser une croissance équitable et des progrès dans la réalisation des objectifs de développement, tels que la réduction de la pauvreté, la croissance de l'emploi, l'égalité des genres et la sécurité alimentaire.

Pour sa part, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a souligné que la Banque centrale a, à travers son guichet unique, reçu plusieurs fintech et que celles-ci peuvent apporter un plus aux banques classiques. 
Il a déclaré par ailleurs qu’il est primordial d’opérer un changement de culture car il existe au Maroc beaucoup de cash en circulation, notant qu’il est plus que jamais nécessaire de digitaliser les services financiers car cela représente une solution plus sécurisée, rapide et à moindre coût. 

Cette visite, la première effectuée au Maroc par la mandataire spéciale du secrétaire général de l’UNSGSA, la Reine Máxima des Pays-Bas, a pour objectif de promouvoir une plus grande avancée des progrès accomplis ces dernières années par le Maroc dans le domaine de l'inclusion financière.

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