Les Directeurs généraux des administrations douanières des pays de l’Accord d'Agadir (Égypte, Jordanie, Maroc et Tunisie) ont tenu, jeudi à Casablanca, les travaux de la 5ème réunion du Comité mixte, dans le cadre du renforcement de la coopération commune dans ce domaine.
Cette réunion, qui s’est déroulée en l’absence des douanes égyptiennes, a été consacrée à l’examen de thématiques d’intérêt commun et des mécanismes permettant la concrétisation des objectifs de l’Accord d’Agadir, en couronnement des négociations et actions communes initiées depuis 2014, année de lancement dudit comité.
Les responsables douaniers ont estimé, à cette occasion, que la prochaine entrée en vigueur de l’accord de reconnaissance mutuelle des opérateurs économiques agréés est à même d’encourager les échanges commerciaux, simplifier les procédures de dédouanement des marchandises et de permettre, par conséquent, un indéniable gain de temps et d’énergie.
Dans le même souci, le Comité mixte porte un intérêt spécial à l’aboutissement du projet d’interconnexion des systèmes d’information des pays membres, qui est devenu opérationnel à partir de juillet 2016 et qui représente une expérience pionnière dans la région.
Les responsables douaniers se sont félicités, d'autre part, du travail accompli par l'Unité technique de l'Accord d'Agadir, dont le siège se trouve à Amman, d’autant que celle-ci a placé la coopération douanière au cœur de son plan d’action 2017/2021, à travers la réflexion autour d’un modèle unifié de la déclaration en douane et de l’échange d’informations sur les différends avec les opérateurs, entre autres.
En dépit de tous les efforts visant l’instauration d’une zone de libre-échange arabe méditerranéenne, le volume global des échanges entre les pays membres n’a augmenté que de 0,3% entre 2010 et 2017, selon des statistiques fournies par la douane marocaine.
Les déclarations ont, de surcroît, connu une baisse de 0,6% durant la même période, alors que le délai de dédouanement des marchandises s’est amélioré de 23,5%, passant de 1,7 à 1,3 jour, d’après la même source.
A ce propos, le Directeur général de l'Administration des douanes et impôts indirects au Maroc, Nabil Lakhdar, a souligné que les parties concernées se doivent, plus que jamais, de diagnostiquer et de traiter les entraves aux flux commerciaux, d’une part, de faire connaître et de communiquer davantage sur les avantages offerts par l’Accord d’Agadir, de l'autre.
Il a insisté sur la recherche de mécanismes de suivi des engagements et d’évaluation des statistiques des échanges commerciaux enregistrés au cours des dernières années, que ce soit entre les pays membres ou avec l’Union européenne, tout en œuvrant à appuyer les opérateurs économiques via l’activation du conseil d’affaires prévu par l'Accord.■