L’agroalimentaire est un fleuron de l’économie nationale. Ses indicateurs montrent clairement son importance. Elle n’a cessé d’améliorer ses performances, et ce malgré la vague de sécheresse qui dure depuis six ans.
Ainsi, elle réalise un chiffre d’affaires annuel de 165 milliards de DH dont 43 à l’export, soit 12% des exportations nationales.
Regroupant 2.000 entreprises employant plus de 200.000 personnes, la filière représente 27% du PIB industriel et 19% de l’emploi industriel.
L’activité a connu un net essor avec le Plan Maroc Vert (PMV) et le plan d’accélération industrielle. Elle capitalise sur ces atouts pour viser de nouveaux objectifs.
A l’occasion de la 16ème édition du SIAM, la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri) a présenté les réalisations du secteur et a donné quelques éléments concernant la feuille de route pour le développer à l’horizon 2030.
«L’agroalimentaire est un secteur clé pour l’économie marocaine en termes de sécurité alimentaire, de croissance, d’emploi et de commerce extérieur. Il dispose de nombreux atouts pour voir l’avenir avec sérénité dont notamment un amont agricole dynamique, des filières industrielles diversifiées, des politiques publiques volontaristes, des stratégies sectorielles dédiées, des accords de libre-échange et un fort potentiel d’investissement et d’export», souligne Eyad Sobh, vice-président de la Fenagri.
La Fenagri entend jouer un rôle moteur dans la consolidation de la position du Maroc en tant qu’acteur clé en industrie agroalimentaire au niveau régional, continental et international. Mais la tâche n’est pas facile car le Maroc se livre à une bataille acharnée avec les autres pays.
«Pour maintenir le cap de l’excellence, les entreprises marocaines sont appelées à assurer leur compétitivité en investissant sur l’innovation, la formation de leurs ressources humaines et la modernisation de leur outil de production. Il est primordial d’avoir une bonne intégration avec l’amont agricole pour assurer un approvisionnement adéquat avec des produits de qualité à des prix compétitifs», souligne Sobh.
S’agissant des aléas climatiques et leur impact sur la filière, il a noté que «la sécheresse est devenue un phénomène structurel avec qui les exploitants ont appris à cohabiter. En dépit de ces contraintes, le secteur agroalimentaire a continué à réaliser des performances montrant qu’il dispose de bases solides».