L’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la montée du protectionnisme ont été sous les projecteurs, jeudi à Marrakech, lors d’un panel organisé dans le cadre de la 7ème édition de la Conférence internationale "Atlantic Dialogues", initiée par le Think Tank "Policy Center for the New South" (PCNS), sous le thème "Dyanmiques Atlantiques : Surmonter les points de rupture".
Lors de ce panel, qui a retenu comme thématique centrale "Commerce atlantique : L’OMC face à la montée du protectionnisme", les intervenants, dont l’ancien chef de la diplomatie portugaise, Paulo Portas, l’ancienne ministre du Commerce extérieur du Costa Rica, Anabel Gonzales, le fondateur et directeur de l’International Centre for Trade and Sustainable Development (ICTSD-Colombie), Ricardo Melendez-Ortiz, et Uri Dadush, Senior Fellow au PCNS, ont mis l’accent sur le commerce transatlantique menacé de plus en plus par la montée du protectionnisme et des guerres commerciales, notamment entre les deux plus grandes puissances économiques du monde, à savoir les Etats-Unis et la Chine.
Les panélistes ont tenu à faire remarquer que la remise en cause des accords de libre-échange par les Etats-Unis et le rétablissement des barrières douanières et tarifaires constitue désormais "une menace" réelle pour la survie de l’OMC et pour tout un système mondial bâti à Marrakech en 1994 à l’occasion des accords du GATT.
Dans ce sens, ils ont appelé à "une réforme urgente" de l’OMC et à "une redéfinition" de son action, notamment dans la gestion des conflits entre les différents Etats.
Lors de ce panel, la question du commerce intra-africain a été également posée, avec un constat édifiant selon lequel l’Afrique est le continent où le commerce intra-pays est le "moins développé".
"15% pour l’Afrique contre 68% en Europe et 48% en Asie", ont-ils fait savoir.
Selon eux, les barrières douanières que s’imposent les Etats africains rendent pour un entrepreneur africain l’acte d’exporter plus facile pour l’Europe ou vers les Etats-Unis qu’au sein du continent, ont-ils déploré.■