Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu, le mercredi 13 octobre, sa troisième session trimestrielle de l’année 2021 et a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 1,5%.
Lors de cette réunion, il a analysé, à la lumière de l’évolution de la situation sanitaire, la conjoncture économique aux niveaux national et international, ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de la Banque.
Il a noté à cet égard les progrès significatifs réalisés par notre pays en matière de vaccination, la poursuite de la reprise de l’activité économique et l’évolution de l’inflation à des niveaux modérés en dépit d’une certaine accentuation des pressions inflationnistes externes.
Le Conseil s’est enquis également des derniers développements sur le marché de change et de l’impact des interventions récentes de la Banque pour résorber les excédents conjoncturels de devises.
Sur la base de l’ensemble de ces évaluations, le Conseil a estimé que l’orientation de la politique monétaire reste largement accommodante, assurant des conditions de financement adéquates. Il a jugé en particulier que le niveau actuel du taux directeur demeure approprié et a décidé ainsi de le maintenir inchangé à 1,5%.
Par ailleurs, au niveau national, les dernières données des comptes nationaux relatives au deuxième trimestre de 2021 indiquent une croissance de 15,2%, en glissement annuel, avec des progressions de 18,6% de la valeur ajoutée agricole et de 14,8% de celle des activités non agricoles.
La reprise devrait se poursuivre, soutenue par les progrès notables de la campagne de vaccination, la très bonne campagne agricole, le stimulus budgétaire ainsi que l’orientation accommodante de la politique monétaire.
Ainsi, selon les projections actualisées de Bank Al-Maghrib, le PIB en termes réels terminerait l’année avec un rebond de 6,2%, en révision à la hausse de 0,9 point par rapport aux prévisions de juin dernier.
Cette amélioration reflète une augmentation de 18,8% de la valeur ajoutée agricole, compte tenu d’une récolte céréalière de 103,2 millions de quintaux, et une augmentation de 4,6% de celle non agricole.
En 2022, la croissance se consoliderait à 3%, recouvrant un repli de 3,3% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne, et un accroissement de 3,6% de celle des activités non agricoles.