Le cabinet McKinsey Global Banking vient de publier un nouveau rapport sur la banque de détail en Afrique qui révèle que les marchés bancaires africains comptent parmi les plus dynamiques au monde. Le marché bancaire de l'ensemble du continent est le deuxième marché mondial en termes de croissance et de rentabilité, et constitue un foyer d'innovation.
Près de 300 millions d'Africains ont aujourd'hui un compte en banque, un chiffre qui pourrait s'élever jusqu'à 450 millions en 5 ans.
Le rapport illustre quatre segments de marché africains : les marchés avancés comme l'Afrique du Sud et l'Égypte, les marchés en transition à croissance rapide comme le Kenya, le Ghana et la Côte d'Ivoire, les géants endormis comme l'Algérie, le Nigeria et l'Angola ou encore les marchés bancaires naissants comme la RDC et l'Éthiopie.
Le rapport constate que les banques du quintile supérieur de l'Afrique, les banques dites «gagnantes», sont simultanément 4 fois plus rentables et se développent 2 fois plus vite que les banques du quintile inférieur. Les principales conclusions du rapport sont que ces «gagnants» se caractérisent par l'emploi d'une ou plusieurs des cinq pratiques gagnantes :
Par ailleurs, le rapport met en évidence un changement dans les groupes de revenus corrigés des variations des taux de change en Afrique du Nord, en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest, et loin de l'Afrique du Sud.
Quel que soit le segment choisi par les banques, il est essentiel qu'elles disposent de la bonne proposition. L’enquête auprès de 2.500 clients bancaires dans six pays africains révèle que 25% d'entre eux choisissent le prix comme le facteur le plus important dans le choix des banques. La commodité est tout aussi importante, citée par 25 % des clients. Le service est le troisième facteur le plus important, choisi par 12 % des clients.
Il y a également d'énormes opportunités de ventes croisées : alors que 95 % des Africains possèdent des produits transactionnels, moins de 20% possèdent des prêts, des assurances, des investissements ou des dépôts.
Cependant, des gains d'efficacité rapides sont possibles et nous évoquons huit banques africaines qui ont réalisé des progrès en termes d'efficacité au cours des cinq dernières années, grâce à la combinaison de trois leviers : numérisation de bout en bout, amélioration de la productivité des ventes reposant sur des analyses avancées, optimisation du back-office et du middle office.