Dans le cadre des questions orales à la Chambre des représentants, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, du Développement rural, des Pêches maritimes et des Eaux et Forêts, a été interpellé au sujet du renchérissement des prix des produits alimentaires.
Hassan Sentissi, du Mouvement populaire, a souligné dans son intervention que le Plan Maroc Vert a englouti 15 milliards de DH sans pour autant assurer au pays sa sécurité alimentaire.
A titre d’exemple, les poivrons coûtent actuellement plus de 20 DH, les tomates plus de 8 DH et quasiment tous les autres produits ont connu une flambée.
Le PMV a favorisé des produits secondaires destinés à l’export comme l’avocat, les fruits rouges ou la pastèque, qui consomment beaucoup d’eau au détriment des produits de première nécessité comme le blé, les cultures sucrières ou les oléagineux.
Dans sa réponse, Sadiki a estimé que la hausse des prix est un phénomène mondial. Au Maroc, elle n’a concerné que quelques produits et pas de la même ampleur que d’autres pays. L’essentiel est que le marché est bien approvisionné.
Aucune rupture de stock n’est enregistrée contrairement à certains pays, même européens.
Il a révélé que le gouvernement est en train de renforcer le stock de sécurité à travers l’introduction de nouvelles mesures.
Une commission dédiée a été constituée, et a classé les produits en deux catégories. La première concerne les produits fortement consommés dont une bonne partie est importée et la seconde est relative aux semences et aux intrants.
Charaf Jaidani