Pour ce qui est de la liberté économique, l’Instance a fait savoir que le Maroc a obtenu un résultat négatif dans l’indicateur subsidiaire lié à l'efficacité judiciaire avec un score de 32,8/100 mais aussi au niveau de l’indicateur lié à l’intégrité du gouvernement avec un score de 38,7/100. Ainsi, lesdits scores lui ont valu d’occuper la 97ème place sur les 176 pays évalués.
Le rapport indique qu’en termes de liberté en général, les indicateurs subalternes liés aux droits politiques et aux droits civils laissent entrevoir des scores peu satisfaisants avec respectivement 13/40 et 24/60.
De surcroît, la même source précise que le Royaume se classe 94ème sur 140 pays quant à l’indicateur de souveraineté juridique avec une régression dans les indicateurs subsidiaires liés à la justice pénale (0,36/1), à l'absence de corruption (0,42/1), aux droits fondamentaux (0,42/1) et au gouvernement ouvert (0,43/1).
S’exprimant à cette occasion, Mohamed Bachir Rachdi, président de l’INPPLC, a affirmé que la vision de l’Instance est basée sur des axes stratégiques visant à mobiliser les institutions et la société pour mener ensemble un changement de paradigme tangible et durable.
«Cette orientation intervient dans un contexte marqué par des paradoxes éloignant les citoyens et les acteurs de l'engagement dans la résistance aux manifestations de la corruption. Cela a poussé l'Instance à souligner, à travers ses rapports et recommandations, la nécessité d'adopter une nouvelle approche dans le domaine de la prévention de la corruption, tant au niveau de l'orientation, du contenu, du leadership que de l'évaluation régulière de l'impact. Il s’agit là d’une condition essentielle pour éviter la reproduction de ce que les expériences précédentes ont engendré comme conséquences», a-t-il précisé.
Par ailleurs, le rapport de l’INPPLC accompagne la stratégie d'amélioration du climat des affaires 2023-2026 en enrichissant la stratégie d'une quatrième composante horizontale visant à renforcer l'éthique, l'intégrité et la prévention de la corruption dans le domaine des affaires.
Il vise à améliorer les conditions structurelles de l'investissement et de l'entrepreneuriat, à soutenir la compétitivité nationale, à développer un environnement propice à l'entrepreneuriat et à l'innovation, et à souligner la relation étroite entre la qualité de la gouvernance, l'environnement institutionnel et le climat des affaires encourageant l'investissement productif.
Ledit rapport souligne également la nécessité d'intensifier les efforts de simplification des procédures, en les orientant vers l'accélération et la réalisation d'impacts concrets et propose de cartographier les risques de corruption dans le domaine de l'investissement et de la gestion des affaires.
«Notre rapport préconise de suivre les secteurs économiques par la formation, la mobilisation et le soutien pour protéger les entreprises contre les actes de corruption et adopter des systèmes conformes aux normes de prévention de la corruption», a déclaré le président de l’INPPLC.