Par David William, directeur des rédactions
C’est maintenant connu. Hormis le confinement strict, toutes les mesures restrictives initiées n’ont pu empêcher la propagation du coronavirus. Au Maroc comme ailleurs, les gouvernants se heurtent à la même problématique.
Après les revers liés au déconfinement, l’unique espoir de vaincre le coronavirus réside aujourd’hui dans le vaccin. Une réalité qui a poussé les grands laboratoires à se lancer dans une course effrénée pour la découverte de ce vaccin salvateur, synonyme d’espoir pour l’humanité de retrouver une vie «normale» confisquée par la Covid-19 depuis plusieurs mois.
Une réalité qui a également contraint le gouvernement marocain à prendre les devants très tôt pour se procurer ce fameux vaccin. Il faut dire qu’entre le ras-le-bol des citoyens inhérent aux multiples privations auxquelles ils sont soumis, l’exaspération des opérateurs économiques passablement agacés par des affaires qui tournent au ralenti et un exécutif obligé de consentir des rallonges budgétaires successives pour oxygéner l’économie nationale, il n’y avait pas d’autre choix.
Le vaccin, c’est la planche de salut. A l’instar de ce qui a été fait au tout début de la crise (confinement strict, fermeture des frontières, aides aux ménages et entreprises…), le Maroc semble avoir bien verrouillé sa stratégie pour l’ultime étape : la vaccination.
Les premières doses du vaccin chinois devraient bientôt être réceptionnées, pour une campagne de vaccination qui s’étalera sur 12 semaines et devrait couvrir au moins 80% de la population de plus de 18 ans.
En cela, 2.888 espaces sont en cours d'aménagement pour assurer la réussite de cette campagne. Les citoyens y adhéreront-il pour autant ? C’est à voir.
Il faudra une campagne de sensibilisation intelligente et beaucoup de pédagogie pour les faire accepter un vaccin produit en seulement quelques mois, surtout quand on voit les inepties qui circulent sur les réseaux sociaux : «Le vaccin va tous nous tuer», «Ils veulent diminuer la population mondiale», «Ils veulent rendre stériles les femmes dans les pays africains»… Le gouvernement aura donc beaucoup à faire face aux fake news et aux théories complotistes.