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Cryptomonnaie: Un petit pas… courageux

Cryptomonnaie: Un petit pas… courageux

Bonne nouvelle pour les investisseurs-spéculateurs, amateurs de sensations fortes  : les cryptomonnaies vont être régulées au Maroc. L’annonce a été faite mardi dernier par le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. Le Maroc va donc franchir le pas, après avoir considéré pendant longtemps avec beaucoup de suspicion et de méfiance l’intrusion de ces monnaies virtuelles dans le système financier international.

Cette appréhension des autorités de régulation marocaines se justifie cependant à plus d’un titre. Car les cryptomonnaies concentrent, à elles seules, tous les effets pervers et dangers que l’on peut retrouver au sein d’un univers technique et technologique complexe, où les non-initiés risquent de se prendre le pied dans le tapis : très forte volatilité, pas de cours officiel, marché non régulé, absence de protection règlementaire pour couvrir les pertes en cas de défaillance des plateformes d’échange, utilisation à des fins illicites ou criminelles, notamment le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme…

La totale ! Mais la réalité est là : malgré toutes les critiques, les cryptomonnaies sont de plus en plus utilisées et bousculent le système monétaire et financier traditionnel. Cette révolution des actifs numériques suscite l’intérêt des Etats, groupes financiers, banques de développement… Le 7 septembre 2021, le Salvador a été le premier pays au monde à adopter le Bitcoin, la star incontestée des cryptos, comme monnaie légale. Première du genre en Afrique, la Centrafrique a légalisé en avril dernier l’usage des cryptomonnaies, avec l’adoption officielle du Bitcoin comme monnaie de référence au même titre que le Franc CFA.

Le Nigeria est reconnu comme le premier pays au monde en termes d'utilisation du Bitcoin. Le Maroc ne pouvait logiquement se soustraire encore longtemps à cette révolution. Il n’avait simplement pas le choix, d’autant que malgré l’interdiction en vigueur, le Royaume est le deuxième pays arabe et le 24ème mondial où les citoyens sont les plus actifs dans les investissements en cryptomonnaies.

Oui, la nature a horreur du vide. C’est pour cela qu’il faut œuvrer, comme l’a dit Jouahri, «pour mettre en place un cadre réglementaire adéquat permettant d'allier innovation, technologie et protection du consommateur». Et ce, sans pour autant remettre en cause la stabilité financière. C’est tout l’enjeu de la décision qui vient d’être prise. 

 

Par D. William

 

 

 

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