La situation des charges et ressources du Trésor a dégagé, à fin avril 2019, un déficit budgétaire de 14,1 milliards de dirhams contre 15 Mds de DH durant la même période un an auparavant.
Ce déficit tient compte d'un solde positif de 11,7 Mds de DH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA), selon la Trésorerie générale du Royaume (TGR).
Les recettes ordinaires se sont établies à 80,6 Mds de DH, en hausse de 9,2% à la faveur de l'augmentation des impôts directs (+10,8%), des impôts indirects (+9,5%) et des recettes non fiscales (+36,8%), conjuguée à la baisse des droits de douane (-8%) et des droits d'enregistrement et timbre (-4,9%).
Par ailleurs, les dépenses émises au titre du budget général ont progressé de 21,2% à 131,3 Mds de DH à fin avril 2019, en raison de la hausse de 12,8% des dépenses de fonctionnement, de 7,8% des dépenses d'investissement et de 57,5% des charges de la dette budgétisée.
Les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 219,1 Mds de DH, représentant un taux global d’engagement de 44%.
Les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 35,7 Mds de DH, compte tenu des transferts reçus des charges communes du budget général d’investissement pour 12 Mds de DH, alors que les dépenses émises ont été de 24,5 Mds de DH.
Ces dépenses intègrent la part des CST au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 1,3 Mds de DH, fait remarquer la TGR, précisant que le solde de l’ensemble des CST s'est ainsi élevé à 11,3 Mds de DH.
Parallèlement, les recettes des SEGMA se sont chiffrées à 641 MDH contre 541 MDH à fin avril 2018, en hausse de 18,5%, alors que les dépenses émises ont augmenté de 5,3% à 240 MDH.