Réussir à attirer les plus jeunes vers le pré-scolaire, tout en réduisant la densité dans les classes. Voici deux défis auxquels doit faire face le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, qui a détaillé les besoins de son ministère pour l’année 2022 devant les parlementaires, ce mercredi 3 novembre.
Le ministre s’exprimait cet après-midi en commission pour présenter le budget de son département en 2022. Chakib Benmoussa a expliqué que son ministère aura besoin d’une enveloppe de 62 Mds de dirhams en 2022, en hausse de 3 Mds de dirhams par rapport à 2021.
80% du budget seront consacrés aux salaires des enseignants, soit 50 Mds de dirhams. Il est par ailleurs prévu la création de 17.344 postes, dont 11.000 pour remplacer des départs à la retraite.
Les deux défis de Benmoussa
Le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a fait le point sur le chantier du préscolaire qui nécessitera, dès l’année prochaine, un investissement dans de nouvelles classes pour accueillir les élèves.
Il a aussi révélé des chiffres inédits sur la densitié dans les classes. Ainsi, selon le ministre, 80% des classes comptent plus de 36 élèves dans l’enseignement primaire, entre la 3ème et la sixième année.
Benmoussa s’est désolé qu’au niveau international, il est considéré que la qualité de l’enseignement se dégrade lorsqu’on dépasse 20 élèves par classe. Au Maroc, ce sont 8,7 millions d’élèves qui sont scolarisés. Plus de 760.000 ont rejoint les bancs de l’école cette année.
Mais si les défis sont nombreux, certaines réussites méritent d’être soulevées : 100% des 6- 11 ans sont scolarisés. Ce chiffre baisse à 72% pour les 12-14 ans, mais il est en amélioration 6 points d’une année à l’autre.
En revanche, moins d’un jeune sur 2 est scolarisé parmi les 15-17 ans.