Le GPPEM demande au Ministère de l'intérieur d'autoriser des événements tels que la conférence de la journée mondiale des villes, dont la clôture a été présidée le 4 novembre 2020 par le Chef du Gouvernement.
Alors que le Ministre de l'intérieur répondait la semaine dernière à une question du groupe de la CGEM à la Chambre des Conseillers, il avait précisé "On ne peut autoriser les acteurs de l'événementiel à reprendre".
Hier, mercredi 4 novembre 2020, le Chef du gouvernement présidait à Rabat la cérémonie de clôture de la conférence organisée à l'occasion de "La journée mondiale des villes", dans un format hybride, rassemblant des dizaines de personnes.
C'est ce même format que propose le bureau du Groupement Professionnel des Prestataires de l’Evènementiel du Maroc depuis juillet, et qui devra respecter les mesures du protocole sanitaire du GPPEM, car il représente une première solution qui permettrait de soutenir le secteur de l'événementiel pour lui éviter le pire.
En effet, depuis huit mois, le secteur de l’événementiel, avec toutes ses composantes (agences événementielles, prestataires, traiteurs, loueurs de salles, artistes, troupes musicales et folkloriques, traducteurs et interprètes, techniciens, freelances…), est à l’arrêt total. Ce sont plus de cent mille emplois directs et des milliers d’entreprises et d’autoentrepreneurs qui se retrouvent sans revenu et dont l’avenir est plus qu’incertain.
Le GPPEM, qui n’a cessé d’alerter les autorités sur la situation de grave crise que vivent leurs adhérents et tous les professionnels du secteur de l’événementiel depuis mars 2020, date d’interdiction des rassemblements de tous genres, pensait que le gouvernement allait répondre positivement à sa demande d’autoriser les événements de 50 à 100 personnes suivant des conditions sanitaires strictes. Demande déposée au bureau du Chef du Gouvernement depuis des mois.
A son grand étonnement, en réponse à la question du groupe de la CGEM - à la Chambre des Conseillers le 27 octobre 2020 - sur la possibilité de reprendre les activités événementielles pour 50 à 100 personnes, le Ministre de l’intérieur a déclaré qu’on ne pouvait autoriser les acteurs de l'événementiel à reprendre.
Le GPPEM comprend les craintes du Ministre de l’intérieur, mais n'est cependant pas convaincu que l’événementiel soit vecteur de propagation du Covid-19.
Le groupement se demande pourquoi les autorités voient dans les événements de 50 à 100 personnes un danger, alors que des rassemblements se font tous les jours dans les souks, les marchés, les centres commerciaux, les cafés, les restaurants…. Et si ces rassemblements ne représentent pas une source de foyer de contamination, ceux du secteur de l’événementiel le sont encore moins.
En effet, l’organisation d’événements de 50 à 100 personnes sera assurée par des professionnels habitués à la gestion des masses. Preuve en est la cérémonie de clôture de la conférence organisée à l'occasion de "La journée mondiale des villes" à Rabat, présidé par le Chef du gouvernement et à laquelle ont assisté des dizaines de personnes.
Il est important de souligner que l’organisation des événements de 50 à 100 personnes, se fera dans le respect du protocole sanitaire réalisé par le GPPEM et Bureau Veritas, en étroite collaboration avec le Ministère de l’industrie et IMANOR, qui attend d’être finalisé et validé par le Ministère de la santé et le Ministère de l’intérieur depuis début juillet.
Le GPPEM lance aujourd’hui un SOS au gouvernement, car les professionnels du secteur de l’événementiel de tous genres agonisent. Les informations qui circulent et les cas de détresse rapportés tous les jours dans les réseaux sociaux augurent d’un avenir sombre pour les milliers d’opérateurs et leurs salariés.
D’un autre côté, le contrat programme dédié au secteur de l’événementiel signé lors de la 10ème réunion du CVE, qui a abouti grâce au soutien du Ministère de l’industrie et de la CGEM et aux efforts déployés par le GPPEM et la Fédération Marocaine des Traiteurs, n’a toujours pas été appliqué. Et bien que ce soit un soutien audit secteur, il ne pourra en aucun cas sortir les opérateurs de l’événementiel de cette crise.