-Les exportateurs nationaux animés d’une réelle volonté d’opérer une transition énergétique ont toutes les chances de réussir et gagner en compétitivité sur le marché européen.
Il ressort du récent événement en ligne, organisé par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX,) portant sur la sensibilisation de la décarbonation industrielle et les énergies propres que même si plusieurs points sont encore à éclaircir quant à la mise en œuvre de la taxe carbone aux frontières de l’UE, celle-ci devrait entrer en vigueur à partir de 2023. Pour rappel, le Vieux continent s’accapare la part du lion des exportations marocaines avec près de 65% des ventes à l’étranger du Royaume. Philippe Miquel, président d’Engie Services Maroc et président de la Commission énergies propres de l’ASMEX, est formel. Le meilleur moyen pour les industriels d’être prêts au bon moment c’est d’actionner cinq leviers importants :
• Accompagner la transition vers l’abandon de l’usage des combustibles fossiles en faveur des sources d’énergies et matières premières à faible émission de carbone;
• Augmenter l’efficacité énergétique et accélérer les contrats de performance énergétique;
• Faciliter le développement et l’approvisionnement d’électricité à faible teneur en carbone (amendement de la loi 13-09);
• Développer une industrie du gaz vert (H2, méthanol, ammoniac etc.);
• Développer des capacités de capture et de valorisation du CO2.
Au-delà de ces solutions concrètes, les exportateurs nationaux animés d’une réelle volonté d’opérer une transition énergétique ont toutes les chances de réussir et gagner en compétitivité sur le marché européen. Pour preuve, le Royaume s’est clairement inscrit dans une trajectoire stratégique allant dans le sens d’une économie verte et la voie de l’efficacité énergétique. Des programmes d’accompagnement et de certification sont en cours de mise en place (certification avec Imanor, programme Tatwir pour l’appui des PME désireuses d’aller vers la décarbonation…). La BERD a également mis en place une ligne de crédit dédiée qui n’est autre que le Green Value Chain. Ce dernier est doté de 90 millions d’euros en faveur des PME qui ambitionnent d’adopter des technologies vertes plus respectueuses de la planète.
M.D