La rencontre organisée récemment par la CGEM au sujet des freins de l’investissement privé ainsi que les mécanismes à même de booster celui-ci a eu le mérite d’instaurer un débat à bâtons rompus entre Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des Politiques publiques et les chefs d’entreprise.
Du côté du patronat marocain, l’accès des entreprises au financement est toujours problématique en dépit des nouveaux mécanismes mis en place ces derniers temps. La sous-capitalisation chronique des TPME serait également un obstacle de taille à la dynamisation de l’investissement privé.
Le ministre qui a rappelé la mobilisation du gouvernement pour l’efficience de l’investissement en termes de création d’emplois et de valeur ajoutée entre autres, à travers l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, a saisi l’occasion offerte par la tribune du patronat pour donner plus de détails. A en croire Jazouli, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement sera également composé de sous-fonds de nature à diversifier les sources de financement des entreprises. Et de préciser : «L’objectif à travers les sous-fonds est de renforcer les fonds propres des entreprises, d’octroyer de la dette mezzanine et de financer le haut ou le bas du bilan des entreprises, lesquelles seront astreintes d’être transparentes». A l’évidence, le Private équity sera investi par le Fonds Mohammed VI pour l’investissement qui devrait symboliser un exemple de réussite du partenariat public privé au Maroc.
Ceci dit, il convient de préciser que lors de la rencontre, l’assistance a proposé, entre autres au ministre, la défiscalisation des bénéfices (avant l’IS) réinvestis dans l’entreprise. Cette pratique qui serait courante sous d’autres cieux, inciterait les entreprises à investir et serait une solution à la sous-capitalisation.
M.D