Le programme gouvernemental, présenté lundi devant les deux Chambres du parlement, prévoit de mettre en place des politiques sectorielles ambitieuses axées sur les piliers de l'économie nationale dans le cadre d'une nouvelle génération de stratégies sectorielles intégrées.
Ces politiques sectorielles sont basées sur les programmes de développement régional, en harmonie avec les orientations du nouveau modèle de développement, à l'horizon 2035, portant en particulier, sur les secteurs de l'agriculture, de la pêche, de l'industrie, du tourisme et de l'artisanat, outre les programmes d'investissement dans des secteurs stratégiques tels que l'éducation et la santé.
Rappelant le rôle stratégique des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’agroalimentaire et leur résilience face à la crise liée à la pandémie, le programme du gouvernement a mis l’accent sur la pertinence du choix stratégique prôné par le Maroc qui a accordé une place centrale au secteur agricole.
Ainsi, à travers la stratégie agricole "Génération Green", le gouvernement veut intégrer entre 350.000 et 400.000 familles paysannes dans la classe moyenne. Cette stratégie est à même de garantir des revenus stables à 690.000 familles et de créer une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs agricoles, grâce à la mobilisation d'un million d'hectares de terres collectives dédiées à la mise en œuvre de projets d'investissement dans le domaine agricole.
Concernant le secteur de la pêche, le gouvernement envisage de déployer davantage d'efforts pour consolider les acquis de la dernière décennie, en développant les capacités des professionnels du secteur et en améliorant leurs conditions. Le gouvernement s’engage également à renforcer la position du Maroc en tant que pôle international des filières marines, tout en préservant la richesse halieutique pour les générations futures. Ces mesures permettront la création de plus de 100.000 emplois directs et indirects dans les secteurs de la pêche.
En ce qui concerne l’industrie, le gouvernement prévoit d’élaborer un plan qui vise à développer une industrie génératrice d’emplois, décarbonée et capable d’améliorer sa compétitivité mondiale.
Dans ce sens, le plan de relance du gouvernement répond à deux priorités, à savoir une première qui se rapporte à la pérennité du tissu industriel national via un plan de relance économique et une politique de substitution des importations par la production locale et une deuxième qui concerne l’accompagnement de la transition vers une décarbonisation. Cette stratégie permettre d’attirer les investissements directs étrangers.
En ce qui concerne le tourisme et l’artisanat, le gouvernement se penchera sur la mise en œuvre d’un plan de relance visant à accompagner les acteurs, à valoriser les produits marocains et à mettre à niveau la formation, en coordination avec les acteurs de ces deux secteurs, durement touchés par la crise sanitaire.
Par ailleurs, le gouvernement considère le développement et la valorisation du capital humain parmi les priorités qui permettront d’améliorer l’attractivité du Royaume et de développer une économie tournée vers l'investissement et la création d’emplois.
Dans ce sillage, le gouvernement s’engage à privilégier l’investissement public en le considérant comme l’un des principaux objectifs des fonds d’investissement stratégiques.