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Inclusion économique des jeunes : A la recherche de nouveaux leviers de réussite

Inclusion économique des jeunes : A la recherche de nouveaux leviers de réussite

En partenariat avec le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et le Bureau de la Banque mondiale au Maroc, l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco) et le Lab de l’emploi Maroc (MEL) ainsi que le Policy Center for the New South» (PCNS) ont organisé, lundi 6 juin à Rabat, un séminaire de partage des preuves sur l’inclusion économique des jeunes. 

 

L’organisation de ce séminaire s’inscrit dans le cadre de l’initiative d’appui à l’évaluation des politiques de l’emploi et du marché du travail au Maroc, déployée au titre de l’activité «Emploi» relevant du programme de coopération «Compact II», conclu entre le gouvernement marocain et le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC). 

Ce séminaire a offert une plateforme d’échange aux décideurs publics, aux représentants du secteur privé, de la société civile, d’organisations internationales et d’agences de développement, ainsi qu’à des chercheurs marocains et des chercheurs de renom affiliés au centre de recherche J-PAL au MIT, pour approfondir les discussions autour d’enjeux cruciaux de l’inclusion économique des jeunes au Maroc, notamment :
•    La formation et le développement des compétences des jeunes ; 
•    L’appui à la recherche d'emploi et à la transition des jeunes vers le marché du travail ;
•    Le développement d’opportunités d’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes au Maroc.

Ont participé entre autres, aux travaux de ce séminaire, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Malika Laasri, DG de l’Agence MCA-Morocco, Karim El Aynaoui, président exécutif du PCNS, Jesko Hentschel, Directeur pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, et Rema Hanna, professeure à la Harvard Kennedy School et co-directrice scientifique du Lab de l’Emploi Maroc. 

S’exprimant à cette occasion, le ministre a souligné que la question de l’inclusion économique des jeunes au Maroc est «une question qui est nouvelle dans l’architecture du gouvernement. Autant nous sommes sensibilisés sur l’importance de l’inclusion des jeunes et autant les approches menées sur le terrain ne sont pas forcément des approches qui ont démontré leur efficacité». 

Et de noter qu’il est important pour son département «de comprendre à travers les travaux qui seront menés en marge de ce séminaire, non seulement la question de l’efficacité d’une politique publique, le design institutionnel et la mesure de l’impact mais aussi le fait d’adapter cela au parcours des citoyens. En effet, nous n’allons pas mettre tous les Marocains dans l’économie solidaire; ce n’est pas un choix pour le pays. Certes, il s’agit d’un choix important qui permet de créer de l’économie de subsistance et permet de lutter contre l’exclusion notamment via les programmes de l’INDH mais il va falloir aussi préparer de vrais emplois où il y a une vraie création de richesses ainsi qu’un vrai changement de perspectives pour nos jeunes». 


Cet événement de grande envergure a en effet pour objectifs d’identifier les priorités et les lacunes en matière de données et d’évaluation au Maroc, partager les résultats issus de la recherche internationale afin d’informer les politiques pour une meilleure inclusion économique des jeunes, identifier de nouvelles pistes d’expérimentation et de projets d’évaluation et renforcer les capacités à générer des données probantes et à les intégrer dans la prise de décision. 

Pour sa part, Karim El Aynaoui, Président exécutif du PCNS, a révélé que le nexus entre la science, les politiques publiques et les jeunes a été leur principale motivation pour rejoindre ce projet. «Je pense qu’on a beaucoup de chemin à faire au Maroc sur cette dimension-là. Mesurer l’impact concret des politiques publiques sur les individus est un exercice complexe. Et quand ce n’est pas facile, il faut s’organiser, ça ne peut pas être traité sur un coin de table car cela demande de l’investissement à long terme, de la formation et des capacités. Nous ne sommes intéressés par ce projet que si il est durable et qu’il va créer une génération de spécialistes dans le domaine de l’évaluation quantitative des politiques publiques», a-t-il insisté. 

Ledit séminaire est le fruit d’un travail préparatoire et d’une réflexion collective associant les acteurs clés du marché du travail, à travers l’organisation de trois tables rondes portant sur les thématiques "Education et formation des jeunes", "Aide à la recherche d’emploi et la transition des jeunes vers le marché du travail" et "Inclusion des jeunes et aide à la création d’emploi", tenues respectivement les 20 avril, 10 mai et 23 mai 2022.

«Le Lab de l’emploi Maroc ambitionne de créer une culture d’utilisation des données probantes pour améliorer l’efficacité des politiques publiques au Maroc, à travers des évaluations d’impact rigoureuses et le renforcement des capacités à travers une approche basée notamment sur l’identification des défis et le partage des connaissances», a affirmé pour sa part Rema Hanna, professeure à la Harvard Kennedy School et co-directrice scientifique du Lab de l’Emploi Maroc.

 

M. B.

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