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Industrie de la conserve : La FICOPAM tire la sonnette d'alarme et appelle à activer le contrat-programme

Industrie de la conserve : La FICOPAM tire la sonnette d'alarme et appelle à activer le contrat-programme

La Fédération des industries de la conserve des produits agricoles (FICOPAM) a tenu, fin novembre, sa réunion du Conseil d’administration. Au cours de cette rencontre, les intervenants ont fait le point sur la situation critique dans laquelle se trouve la filière de transformation des produits végétaux au Maroc.

Pendant ces derniers temps, le secteur des produits agricoles transformés a été frappé par une situation de stress hydrique inédite. Celle-ci a affecté les cultures du pays avec des baisses de production allant jusqu’à 70 % pour certaines cultures. 

Rappelons d’abord que ce secteur génère près de 5 milliards de dirhams annuellement à l’export et emploie des dizaines de milliers de personnes. Il comprend entre autres les olives de table, les câpres, les conserves de fruits et légumes, les fruits et légumes congelés, les jus, les épices, les plantes, aromatiques et médicinales, les confitures et marmelades… 

Comme cela a été souligné par les intervenants, la sécheresse, si elle devait persister, pourrait entraîner la perte irrémédiable d’une partie des capacités de production végétale, notamment les agrumes ou encore les oliviers.

L’impact de cette situation a été ressenti immédiatement au niveau de la disponibilité des matières premières végétales et de la volatilité des prix. Non seulement les matières premières manquaient sur les marchés, mais elles souffraient aussi de problèmes de qualité, calibre, rendement etc. Leurs prix d’achat sur les marchés ont connu une augmentation conséquente aggravée par la prolifération du secteur informel dans leur chaîne de valeurs.

De plus, le conflit russo-ukrainien qui s’est déclenché depuis le premier trimestre 2022, a directement impacté les prix des intrants de cette industrie (emballages, Transport, Fret, coûts logistique,…) atteignant des niveaux de hausse incontrôlables. 

Ne pouvant répercuter l’intégralité de ces hausses sur les clients finaux, les professionnels du secteur se trouvent donc dans l’obligation de baisser leurs marges déjà très réduites ou d’accepter de perdre des parts de marché qui seront très difficiles et coûteux de recouvrer ultérieurement.

De ce fait, les membres de la Fédération indiquent que les capacités de production installées seront utilisées a minima, et quelques unités de production pourraient être amenées à ne pas travailler cette année et se mettront en danger socialement et financièrement. 

Et de préciser que les concertations ouvertes depuis plus de 18 mois avec les pouvoirs publics, notamment le ministère de l’agriculture et le ministère de l’industrie, ont abouti à la mise au point de plusieurs stratégies et programmes retenus de commun accord pour soutenir et préserver la longévité de ces filières avec une forte présence sur les marchés internationaux.

Ainsi, dans une conjoncture économique difficile, la FICOPAM sollicite l’accélération de la mise en œuvre des programmes d’appui retenus ainsi que des mesures de soutien spécifique à la baisse sévère d’activité présagée.

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