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Inflation: La bouffe carbure aux stéroïdes

Inflation: La bouffe carbure aux stéroïdes

Trois importantes annonces pour contrer l’inflation galopante et qui vont ravir les consommateurs :

 

Primo  : le gouvernement a lancé un «trimestre anti-inflation». La grande distribution va ainsi proposer jusqu’en juin une sélection de produits aux prix les plus bas possibles.

Secundo : il est procédé à la suppression de la TVA sur les denrées de première nécessité afin de compenser la hausse des prix.

• Tertio  : Les prix des loyers à usage d’habitation subissent une diminution de 10 à 15%.

Bonnes nouvelles n’est-ce pas ? Mais ne vous réjouissez pas trop vite, tout cela ne se passe pas au Maroc. Le «trimestre anti-inflation» a été lancé en France, suite à un accord avec les distributeurs, en plus d’un «chèque alimentaire» pour les ménages les plus modestes qui sera distribué dans les prochains mois.

C’est d’ailleurs incroyable de voir toutes les aides dont ont bénéficié les Français pour faire face à la flambée des prix : remise carburant, revalorisation des retraites, prestations sociales et prime de rentrée, bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie, aides pour les étudiants, limitation de la hausse des loyers, suppression de la redevance audiovisuelle…

Et les Français se plaignent toujours et en veulent toujours plus, estimant que le soutien gouvernemental est insuffisant.

Chez nos voisins espagnols, le gouvernement a décidé fin décembre de faire passer la TVA de 4 à 0% pour toutes les denrées de première nécessité (pain, fromage, lait, fruits, légumes, céréales…) et de ramener la TVA sur l'huile et les pâtes de 10 à 5%.

En plus d’une aide de 200 euros pour les familles les plus modestes, ce qui porte à 45 milliards d’euros le total des mesures prises en 2022 par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des Espagnols.

Au Sénégal, le gouvernement a aussi pris une décision radicale entrée en vigueur depuis le 1er mars : une baisse de 15% sur les loyers à usage d’habitation inférieurs ou égaux à 300.000 FCFA, et de 10% sur ceux compris entre 301.000 et 500.000 FCFA.

Voilà quelques exemples de mesures concrètes, qui soulagent sensiblement les citoyens et préservent leur pouvoir d’achat.

Au Maroc, le gouvernement revendique aussi le fait d’être généreux, puisque, selon lui, le soutien aux produits de base et aux secteurs touchés a coûté 40 milliards de dirhams. L’exécutif préfère aussi le soutien aux professionnels au lieu de l’aide directe aux ménages, même si l’efficacité d’une telle approche est sujette à caution.

Pour preuve, les 9 tranches d’aide consenties aux professionnels du transport routier, pour un montant global de 3,9 Mds de DH, n’ont pas eu l’effet de ruissellement souhaité sur les prix. En tout cas, les citoyens ne l’ont pas senti, puisque les prix des denrées alimentaires ont continué à prendre l’ascenseur.

Et après une accalmie de quelques semaines, ils semblent être repartis à la hausse, quelques jours avant le début du Ramadan. Actuellement, pour ne citer que l’oignon, son prix se situe à 14 DH le kg.

Et les denrées alimentaires continueront à carburer aux stéroïdes, avec des prix qui resteront à des niveaux élevés, même s’il faut s’attendre à ce que les autorités multiplient les sorties cosmétiques pour nous assurer que le marché est correctement approvisionné et que les mesures de contrôle des prix vont être intensifiées. 

 

Par D. William

 

 

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