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Insouciance coupable

Insouciance coupable

Par D. William

 

Le gouvernement a décidé de lâcher du lest et de donner un peu plus de liberté aux citoyens. La situation épidémiologique a en effet plaidé largement en faveur d’un allègement des restrictions.

Avec, notamment, un nombre de cas hebdomadaires de contamination en constante baisse, un taux de reproduction du virus (R0) en dessous de 0,7, conformément aux objectifs du gouvernement, et une campagne de vaccination parfaitement maîtrisée et qui s’est accélérée ces dernières semaines grâce à la réception de millions de doses Sinopharm. D’ailleurs, la campagne d’immunité collective devrait entamer une nouvelle phase avec son élargissement aux citoyens âgés entre 45 et 50 ans.

Tout va donc assez bien… pour le moment. L’envie de retrouver une vie normale ne doit cependant pas nous faire oublier l’essentiel  : le coronavirus est toujours parmi nous. Et le Maroc, avec plus de 8 millions de primo-vaccinés sur une population cible de 25 millions de personnes, est encore loin d’avoir atteint l’immunité collective.

D’où l’intérêt de rester vigilant et de ne pas céder à la tentation de croire que la pandémie est finie. Il semble utile de le rappeler de temps à autre, au regard notamment du comportement de certains citoyens. Le Dr Tayeb Hamdi, vice-président de la Fédération nationale de la santé, s’en est indigné dans nos colonnes la semaine dernière.

«Nous avons un problème de discipline. Les gens continuent de se regrouper pour fêter les anniversaires, les mariages… dans des lieux exigus, au mépris de toutes les règles sanitaires qui siéent en ce moment», s’est-il offusqué. Cela s’est confirmé davantage avec la décision des autorités de porter le couvre-feu de 21h à 23h.

Dans une insouciance coupable, les cafés, commerces, restaurants et pubs ont été pris d’assaut, au mépris parfois du respect des mesures barrières. Et dans un quartier comme Mâarif, on pouvait encore voir des commerces ouverts et des familles se balader bien au-delà de 23H.

Si les autorités font preuve de tolérance, il faut toutefois savoir raison garder. Car ce que le gouvernement nous a donné, il peut le reprendre, surtout si, par l’inconscience de certains, la situation sanitaire venait à se dégrader.

Et ce serait vraiment dommage. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient, les nombreuses épreuves que l’on a traversées, les sacrifices consentis, les pertes humaines, ceux qui se battent encore contre le virus dans nos salles de réanimation…

 

 

 

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