"Nous sommes convaincus que la création de la valeur ajoutée pour les économies africaines passe par l’industrialisation. C’est pour cette raison que la BAD compte investir 3,5 milliards de dollars par an durant les dix prochaines années". C’est ce qu’a annoncé, lundi à Busan (Corée du sud), le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, lors d’une conférence de presse organisée en marge des Assemblées annuelles 2018 du Groupe. .
L’industrialisation, devenue désormais une nécessité pour l’Afrique afin de sortir de la pauvreté, repose sur trois conditions préalables, à savoir "un leadership politique clair et assumé", "un investissement massif dans les infrastructures" et "le renforcement des ressources humaines" en misant sur les sciences, les nouvelles technologies et l’innovation, a-t-il expliqué.
Le président de la BAD a dans ce sens, pointé de doigt la volatilité des prix des matières premières enregistrée ces dernières années qui, selon lui, a pénalisé plusieurs pays africains. "Elle nous a convaincus de l’urgence à diversifier nos économies, notamment par la transformation sur place de nos matières premières", a-t-il poursuivi.
A cet effet, Adesina a souligné l’importance de s’inspirer des modèles de réussites industrielles des autres pays, citant à cet effet l’exemple de la Corée du sud qui présentait il y a cinquante ans les mêmes réalités économiques de plusieurs pays africains, alors qu’actuellement elle se positionne dans le rang des grandes puissances industrielles du monde.■