Souvenez-vous de ce qu’avait dit Donald Trump au tout début de la pandémie, en mars 2020. Il avait qualifié le coronavirus de «virus chinois». Le monde s’en était indigné, Pékin en premier, estimant que cette terminologie était raciste.
Avec le recul, Pékin a peut-être eu raison de s’offusquer. Ce virus est-il vraiment chinois ? Peut-être que non. Deux éléments poussent à aboutir à une telle déduction.
Le premier convoque l’histoire de la Chine. En 1979, le numéro un chinois, Deng Xiaoping, lance officiellement la «politique de l'enfant unique», à laquelle le parti communiste mettra un terme en octobre 2015, pour autoriser, dés le 1er janvier 2016, tous les couples à avoir deux enfants. Or, le coronavirus est un chaud lapin qui a fait des milliers de petits (mutation).
Le second fait appel à la «Loi sur la nationalité» de septembre 1980, qui dit que la double nationalité au bénéfice d’un citoyen chinois n’est pas reconnue par la République populaire de Chine.
Les Chinois ne renoncent donc pas à leur nationalité et, s’il y en a, c’est extrêmement rare. Or, là encore, quatre des petits du coronavirus sont devenus tristement célèbres en troquant leur passeport : l’un pour devenir brésilien, l’autre anglais, un autre encore japonais et le dernier sud-africain.
Aujourd’hui, ce sont ces quatre variants du coronavirus qui inquiètent le monde scientifique. Ils semblent nettement plus contagieux, et trois d’entre eux pourraient diminuer l’efficacité de la vaccination, notamment le Brésilien, le Japonais et le Sud-africain.
Ce qui a d’ores et déjà poussé certains pays à multiplier les mesures de restrictions et à suspendre les liaisons aériennes avec ces pays.
Le Royaume-Uni a en effet interdit les arrivées d'Amérique du Sud et du Portugal sur son territoire, ce dernier pays entretenant des liaisons étroites avec le Brésil. De même, l’Italie a interdit les vols en provenance du Brésil, tandis que plusieurs pays ont suspendu les voyages à destination et en provenance de l'Afrique du Sud.
Au Maroc, de nouvelles mesures ont été prises lundi après la détection du variant britannique au Port Tanger-Med chez un Marocain arrivé d'Irlande à bord d'un bateau en provenance de Marseille. L’accès au territoire national est ainsi interdit, depuis le 19 janvier, aux avions et passagers en provenance d'Australie, du Brésil, d'Irlande et de Nouvelle-Zélande.
Ces pays s’ajoutent à l'Afrique du Sud, au Danemark et au Royaume-Uni, déjà concernés par cette même mesure.
Avec ce variant découvert au Maroc et une campagne de vaccination qui n’a toujours pas démarré, la Covid-19 est décidément partie pour nous pourrir la vie cette année encore.
D.William