Le déficit budgétaire a atteint à fin août 2020 quelque 46,5 milliards de dirhams (MMDH), contre 30,7 MMDH à la même date de l'année dernière, selon la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT), publiée par le ministère de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration.
Par rapport au mois de juillet, ce déficit est en augmentation de 4,6 MMDH, dont 3,9 MMDH correspondent aux dépenses d'investissement du mois, relève le ministère.
Si l’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit s’élève à près de 55,5 MMDH, en aggravation de près de 24,8 MMDH par rapport à la même période de l’année 2019, souligne le ministère, notant que l’évolution des recettes et dépenses ordinaires s’est traduite par un solde ordinaire négatif de près de 16 MMDH, contre 12,9 MMDH à fin juillet, traduisant une accélération du rythme d’exécution des dépenses ordinaires par rapport à celui des recettes.
Comparativement aux prévisions de la loi de finances rectificative (LFR) 2020, le taux de réalisation des recettes ordinaires, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, s’est situé à 64,3%, soit le même niveau qu’un an auparavant, ajoute la même source, signalant que par rapport à la même période de l’année 2019, ces recettes ont enregistré une baisse de 13,8 MMDH, dont 11,5 MMDH au titre des recettes fiscales et 2,3 MMDH au titre des recettes non fiscales.
Le ministère fait constater en outre que les dépenses ordinaires ont enregistré, à fin août 2020, un taux d’exécution de 67% par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative et se sont inscrites en hausse de près de 8,7 MMDH (+5,8 %) par rapport à la même période de l’année 2019.
Concernant les dépenses d’investissement, les émissions ont atteint 39,9 MMDH, soit un taux de réalisation de 56,4% par rapport aux prévisions de la LFR et une baisse de près de 2 MMDH (-4,7%) par rapport à la même période de 2019, souligne le ministère, précisant que cette évolution résulte principalement de la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels.
Le ministère relève d'autre part que les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un excédent de 9,4 MMDH contre 4,6 MMDH un an auparavant, soit une augmentation de 4,8 MMDH, notant que cette hausse s’explique principalement par l’excédent de 9 MMDH dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19.