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Le duo Fettah-Lakjaa fait des étincelles

Le duo Fettah-Lakjaa fait des étincelles

Nadia Fettah Alaoui et Fouzi Lakjaa ont fait preuve de répondant face aux critiques de l'opposition lors de la présentation du projet de Loi de Finances 2022 en Commission des finances de la première Chambre du parlement. 


14 heures !  C'est la durée des échanges, depuis le début de la semaine, entre les deux ministres et la Commission des Finances de la première Chambre. Certes, Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Economie et des Finances, et Fouzi Lakjaa, ministre délégué chargé du Budget, sont en terrain conquis face à leur propre majorité parlementaire. 
Mais c'était sans compter sur un excellent Abdallah Bouanou, parlementaire PJD qui n'a pas manqué d'attaquer Nadia Fettah sur son discours critique à l'encontre du gouvernement sortant, tout en l'interrogeant sur les calculs et hypothèses du PLF 2022, notamment sur le budget de la compensation. Il s'est également demandé où sont passées les promesses gouvernementales du RNI, notamment la rémunération des médecins, les 2.500 DH promis aux enseignants ou encore les 1.000 DH promis aux personnes âgées et femmes enceintes. Relevant également le discours critique et mature de certains parlementaires pourtant membres des partis au gouvernement, notamment un Hicham El Mahjri, parlementaire PAM et ex-président de la Commission de l'Intérieur, qui a beaucoup critiqué le pass vaccinal. Et ce, en estimant que le contrôle du pass ne doit pas être réalisé par des citoyens, faisant l'analogie avec un passant qui arrêterait un automobiliste en infraction. 

Le duo Fettah-Lakjaa s'est expliqué sur plusieurs sujets. Nadia Fettah Alaoui a tout d'abord justifié la nouvelle architecture gouvernementale dont le but est de garantir une meilleure collaboration entre les différents départements, non sans faire un plaidoyer pour le préscolaire qui permettrait à des mamans d'enfants de se libérer et de pouvoir travailler dignement. 


La ministre a également expliqué la construction des hypothèses du PLF, notamment les 80 millions de quintaux prévus et la baisse attendue du gaz butane dont les prix sont élevés et qui devraient, selon les prévisions du gouvernement, connaître une correction après la stabilisation de la demande. 

Quant à Fouzi Lakjaa, imbattable quand il s'agit de démystifier les lignes d'un budget, il a milité pour une nouvelle organisation de la relation entre le gouvernement et le Parlement et une meilleure participation des élus dans l'élaboration du budget. Le ministre s'est attardé sur plusieurs sujets, notamment celui de la dette publique. Selon lui, une partie de la dette est incompressible, appelant les parlementaires à changer de logiciel en parlant de l'endettement des établissements et entreprises publics.

Car, ces entreprises affichent des dettes, mais également des actifs importants. De plus, le projet de leur consolidation et de leurs dettes devrait réduire leur endettement global. 

Fouzi Lakjaa, qui s'est exprimé par moments en amazigh pour répondre à l'interpellation d'un parlementaire sur les budgets des régions, a rappelé que le solde ordinaire du PLF 2022 est positif après deux années dans le rouge, bien qu’il ne dépasse pas les 10 Mds de dirhams, ce qui démontre un essoufflement de l'épargne nationale. 

Enfin, dans un plaidoyer sur l'amélioration de la qualité de la santé publique, le ministre délégué a plaidé pour une rémunération à l'acte des médecins de la santé publique, pour améliorer considérablement leurs revenus et réduire l'écart avec le privé qui attire les professionnels de la santé. 

Par ailleurs, Fouzi Lakjaa nous a appris que le parc des taxis, composé de 60.000 véhicules actuellement, bénéficiera de 1 Md de dirhams de primes à la casse pour poursuivre le chantier de son renouvellement. Il nous apprend également que le parc automobile de l'Etat consomme 1,2 Md de DH chaque année, dont 80% pour le secteur de la santé et les forces de l'ordre. 

Enfin, les membres du gouvernement ont clarifié la position de l'Etat sur les impôts. Selon eux, il faut converger vers un IS unique et vers une TVA unique, qui constituent des manques à gagner et des contraintes pour l'Etat et les contribuables.

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