Le Maroc progresse dans le Doing Business. La dernière édition du rapport 2017 le classe au 68ème rang parmi 190 économies, ce qui le place premier en Afrique du Nord, 3ème parmi les pays du continent africain et au 4ème au niveau de la région MENA.Il occupait le 75ème rang dans la précédente édition. Le Royaume a considérablement réduit l’écart par rapport aux deux pays qui le devancent en Afrique, à savoir les iles Maurice (49) et le Rwanda (56ème). En comparaison avec d’autres africains, il a pu cette année devancer dans le classement Doing Business plusieurs pays comme l’Afrique du Sud (74ème), la Tunisie (77ème), la Zambie (98ème), le Ghana (108ème), l’Egypte (122ème) ainsi que l’Algérie qui occupe le 156ème rang mondial. Rappelons, à cet égard, que l’Afrique du Sud et la Tunisie, qui se positionnent aujourd’hui derrière le Maroc, le devançaient respectivement de 59 et 48 places en 2012. Cette progression est due à l'amélioration de plusieurs indicateurs, comme le montre le tableau ci-dessous.
Précisons, à ce titre, que le Maroc n’a certes perdu qu’une place au niveau de l’indicateur règlement de l’insolvabilité par rapport à l’édition précédente du rapport, mais sur la période 2012-2017, il a accusé une régression notable de 64 places. Cela s’explique par le fait que le cadre juridique régissant les procédures de liquidation et de redressement est en déphasage par rapport aux standards internationaux en la matière. Ceci appelle à une refonte de l’arsenal juridique en la matière, sans laquelle le Maroc se retrouvera en bas du classement au niveau de cet indicateur, et par ricochet tirera vers le bas le classement global du pays dans le rapport Doing Business. “Afin d’améliorer le classement du Maroc en matière de règlement d’insolvabilité, le Comité national de l’environnement des affaires (CNEA) a inscrit dans son plan d’action annuel de 2015 le projet de réforme du livre V du code de commerce. Ce projet de réforme, qui a été élaboré avec l’ensemble des parties prenantes, introduira un changement important dans la procédure de l’insolvabilité. Il permettra de remédier aux insuffisances et aux lacunes du texte en vigueur, tout en s’inspirant des meilleures pratiques au niveau international et des principes généraux de la CNUDCI et de la Banque mondiale”, souligne une source à la Primature. “L’adoption de ce projet de réforme permettra d’améliorer son classement dans cet indicateur en passant du 131 ème rang au top 50”, ajoute-t-elle.