Le nouveau modèle de développement économique et social, en cours d'examen au Maroc, a été exposé, ce week-end, à Bordeaux par une délégation marocaine ayant pris part à la 16ème édition de la Convention Europe-Afrique du Nord.
Le modèle de développement à l’étude doit accorder la priorité à l’amélioration des revenus des citoyens, à la création de postes d’emplois et à la réduction des disparités sociales et territoriales.
Il s’agit aussi de la réforme du système pédagogique et de la formation professionnelle et l’encouragement de l’apprentissage des langues, a affirmé Jaouad Kerdoudi, président de l’Institut marocain des relations internationales (IMRI), qui a présidé la délégation marocaine à cette rencontre.
Evoquant les fondements du modèle marocain de développement, Kerdoudi a cité, dans une intervention à cette occasion, outre le développement économique, le marché intérieur et l’investissement public, les exportations et les investissements privés ainsi que la mise en œuvre de la régionalisation avancée.
Ce modèle doit aussi accorder la priorité aux investissements dans les régions les moins développées et favoriser l’amélioration du pouvoir d’achat des classes moyennes, l’augmentation des salaires, l’allègement du fardeau fiscal et l’élargissement de la protection sociale.
Pour le président de l’IMRI, la réussite de ce modèle de développement doit impérativement s’accompagner du renforcement de la compétitivité de l’économie marocaine, la réduction des impôts sur les entreprises, l’amélioration de la gouvernance publique (numérisation), la structuration du secteur informel et de la lutte contre la corruption.
Il a également mis l’accent, dans le même cadre, sur la nécessité d’encourager les auto-entreprises, d’accorder la priorité à une industrialisation favorisant la création de postes d’emplois permanents et d’assurer la cohésion entre les différents plans sectoriels (agriculture, pêche, énergies renouvelables, numérique, tourisme..), en plus de la consolidation des équilibres financiers à travers l’élargissement de l’assiette fiscale.
Rappelons que lors de l'ouverture de la première session de l'année législative 2017-2018, le Roi Mohammed VI avait appelé à une «réévaluation du modèle de développement national et à l’élaboration d’une nouvelle approche, centrée sur la satisfaction des besoins des citoyens, apte à réduire les disparités et les inégalités existantes, à instaurer la justice sociale et territoriale, à suivre, en les intégrant, les évolutions de l’environnement national et international».■