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Le Royaume-Uni veut devenir une "superpuissance exportatrice"

Le Royaume-Uni veut devenir une "superpuissance exportatrice"

Le ministre britannique du Commerce international, Liam Fox, a présenté mardi une stratégie visant à faire du Royaume-Uni une "superpuissance" des exportations et jugé que son pays se concentrait trop sur le Brexit et pas assez sur les relations avec le reste du monde.

Fox veut faire du Royaume-Uni "une superpuissance exportatrice du XXIe siècle, via un meilleur usage" de son "réseau international, des nouveaux outils numériques et la mise en place d'un solide réseau entre les entreprises", d'après un communiqué du gouvernement.

"Quand je vais en Chine ou ailleurs dans le monde, ils parlent de l'économie mondialisée, des droits de douane, des Etats-Unis, de la Chine, de l'Organisation mondiale du commerce", a-t-il énuméré dans un discours devant l'Institute of Directors à Londres.

"Et ici, au Royaume-Uni, on ne parle que du Brexit, du Brexit et encore du Brexit. C'est une question importante, mais ce n'est pas la seule qui fait l'ordre du jour du commerce mondial", a martelé Fox, pour qui "il y a un monde au-delà de l'Europe et au-delà du Brexit", avant de regretter que les décideurs négligent la conquête d'autres marchés, notamment en Chine et en Afrique.

L'an passé, les exportations de biens et de services du Royaume-Uni ont représenté l'équivalent de 30% de son produit intérieur brut, une proportion similaire à celle de la France, de l'Italie et du Canada, a déclaré le ministre. Le gouvernement conservateur de Theresa May voudrait arriver à 35%, ce qui placerait ce pays dans le peloton de tête des pays riches, encore à bonne distance derrière l'Allemagne toutefois.

"Nous devons élever nos ambitions, élargir nos horizons", a souligné Fox.

Les exportations de biens et de services du Royaume-Uni ont atteint près de 620 milliards de livres en 2017 (690 milliards d'euros).

Au sein du Parti conservateur au pouvoir, les partisans du Brexit insistent sur les opportunités qui s'ouvriront lorsque le Royaume-Uni reprendra en main sa politique commerciale.

Les europhiles objectent que le maintien de liens commerciaux privilégiés avec le continent européen est prioritaire car le commerce avec l'UE représente autour de la moitié des échanges britanniques de biens.

L'avenir du commerce avec le continent européen, actuellement sans entrave, est l'objet de difficiles négociations entre Londres et Bruxelles dans le cadre du Brexit prévu pour fin mars 2019.

 

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