Entre le troisième trimestre de 2019 et la même période de 2020, l’économie nationale a perdu 237.000 postes en milieu urbain et 344.000 en milieu rural, ce qui correspond à une perte de 581.000 postes d’emploi.
Une année auparavant, entre le troisième trimestre de 2018 et la même période de 2019, l'économie nationale avait créé 143.000 postes d'emploi, indique le haut-commissariat au Plan.
Le secteur des services a perdu 260.000 postes, celui de l’"agriculture, forêt et pêche" 258.000, l’“industrie y compris l'artisanat" 61.000, alors que le secteur des BTP en a créé 1.000.
Avec une hausse de 368.000, dont 276.000 en milieu urbain et 92.000 en milieu rural, le volume global du chômage a atteint 1.482.000 personnes au niveau national.
Le taux de chômage est ainsi passé de 9,4% à 12,7% au niveau national, de 12,7% à 16,5% en milieu urbain et de 4,5% à 6,8% en milieu rural.
Il a enregistré une forte hausse parmi les femmes, de 13,9% à 17,6%, parmi les hommes, de 8,0% à 11,4% et parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, de 26,7% à 32,3%.
La population active occupée en situation de sous-emploi a atteint 1.182.000personnes.
Le taux de sous-emploi est passé de 9,1% à 11,6%, au niveau national, de 7,8% à 10,5%en milieu urbain et de 10,8% à 13,3% en milieu rural.
Entre le troisième trimestre de 2019 et la même période de 2020, le taux d’activité a baissé, au niveau national, de 44,9% à 43,5%.
Il a baissé de 50,8% à 48,0% en milieu rural et de 41,7% à 41,0% en milieu urbain.
L’écart entre hommes et femmes a atteint 52,1 points, avec des taux d’activité respectifs de 69,9% et de 17,8%.
De son côté, le taux d’emploi a baissé de 40,7% à 37,9% au niveau national.
Ce taux a connu une baisse de 2,1 points en milieu urbain et de 3,7 points en milieu rural.
L'écart entre hommes et femmes a atteint 47,2 points avec des taux d'emploi respectifs de 61,9% et de 14,7%.
Le volume de l’emploi a baissé de 581.000 postes, suite à une perte de 237.000 postes en milieu urbain et une perte de 344.000 en milieu rural.
Par type d’emploi, 421.000 emplois rémunérés ont été perdus, résultat d’une perte de 226.000 en milieu urbain et de 195.000 en milieu rural.
L’emploi non rémunéré a régressé de 160.000 postes, conséquence d'une perte de 149.000 en zones rurales et de 11.000 emplois en zones urbaines.
Entre le troisième trimestre de 2019 et celui de 2020, le secteur des "services" a perdu 260.000 postes d’emploi au niveau national (196.000 en milieu urbain et 64.000 en milieu rural), enregistrant une baisse de 5,2% de l’emploi dans ce secteur.
Le secteur de l’"agriculture forêt et pêche" a perdu 258.000 postes d'emploi, résultat d’une perte de 260.000 en milieu rural et d’une création de 2.000 en milieu urbain.
Le secteur de l’"industrie y compris l’artisanat" a perdu 61.000 postes, 44.000 en milieu urbain et 17.000 en milieu rural, ce qui correspond à une baisse de 4,8% du volume de l'emploi dans ce secteur.
Le secteur des BTP a créé 1.000 postes d’emploi, résultat d’une création de 2.000 postes en milieu urbain et d’une perte de 1.000 en milieu rural, enregistrant une stagnation du volume d’emploi dans ce secteur.
Le nombre de chômeurs a augmenté de 368.000 personnes entre le troisième trimestre de l’année 2019 et celui de 2020, passant de 1.114.000 à 1.482.000 chômeurs, ce qui correspond à une augmentation de 33%.
Cette hausse étant le résultat d’une augmentation de 276.000 chômeurs en milieu urbain et de 92.000 en milieu rural.
Le taux de chômage s’est accru de 3,3 points entre les troisièmes trimestres de 2019 et de 2020, passant de 9,4% à 12,7%.
Il a enregistré une forte hausse aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, passant respectivement de 4,5% à 6,8% et de 12,7% à 16,5%.
Il a également enregistré une forte hausse parmi les femmes, de 13,9% à 17,6% et parmi les hommes, de 8,0% à 11,4%.
Il a connu une forte augmentation parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (5,7 points), passant de 26,7% à 32,3%.
Le taux de chômage des diplômés a, de son côté, enregistré une hausse de 3,2 points, passant de 15,5% à 18,7%.
Par ailleurs, le volume du sous-emploi, dans ses deux composantes[1], est passé, durant la période, de 969.000 personnes à 1.182.000, de 481.000 à 627.000 dans les villes et de 488.000 à 556.000 à la campagne.
Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 9,1% à 11,6%, au niveau national, de 7,8% à 10,5% en milieu urbain et de 10,8% à 13,3% en milieu rural.
Le taux de sous-emploi des hommes (13%) est deux fois plus élevé que celui des femmes (6,3%).
Il est de 10,7% en milieu urbain (contre 9,4% pour les femmes) alors qu’en milieu rural, il est presque 6 fois plus élevé parmi les hommes avec 16,3% que parmi les femmes (2,5%).
Cinq régions abritent 72% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus.
La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,4% d’actifs, suivie de Marrakech-Safi (13,5%), de Rabat-Salé-Kénitra (13,4%), de Fès-Meknès (11,7%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11%).
Quatre régions affichent des taux d’activité plus élevés que la moyenne nationale (43,5%) ; Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 45,2%, Casablanca-Settat (46,3%), Marrakech-Safi (45,6%) et Béni Mellal-Khénifra (44%).
En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Drâa-Tafilalet avec 37,7%, de Souss-Massa (40%) et de l’Oriental (41%).
Presque trois quarts des chômeurs (72,6%) sont concentrés dans cinq régions ; Casablanca-Settat vient en première position avec 25,8% de chômeurs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,3%), de Fès-Meknès (11,9%), de l’Oriental (11%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,6%).
Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans la région de l’Oriental (21,2%) et des régions du Sud (19,6%). Avec moins d’acuité, trois autres régions dépassent la moyenne nationale (12,7%), à savoir Casablanca-Settat (14,7%), Drâa-Tafilalet (14%) et Fès-Meknès (12,9%).
En revanche, les régions de Béni Mellal- Khénifra et de Marrakech-Safi enregistrent les taux les plus bas avec respectivement 5,9% et 7,8%.
[1]Conformément aux recommandations du BIT, le sous-emploi est constitué, selon l’approche de l’Enquête nationale sur l’emploi, de deux composantes, la première liée au nombre d’heures travaillées et la deuxième à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé.