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Les variants nous ont bien eus

Les variants nous ont bien eus

 

Finalement, on ne sortira jamais de cette sphère pandémique. Ce n’est pas être fataliste que de le soutenir, mais il faut savoir être réaliste et, finalement, accepter la vérité  : nous allons continuer, pour longtemps encore, à cohabiter avec le coronavirus, à moins que ce mauvais coloc, sans remord ni empathie, ne décide, comme par enchantement, de s’effacer de la planète terre.

A y regarder de près, nous sommes dans un véritable cercle vicieux depuis plus d’un an, fait de confinements, restrictions, allègements…, avec des libertés individuelles qui nous sont prises, rendues au compte- gouttes et reprises au gré de l’évolution de la situation épidémiologique.

Le monde scientifique s’est peut-être réjoui trop vite de l’arrivée des vaccins anti-Covid-19. Ils ont certes permis de réduire les cas graves et les décès, mais n’ont pu endiguer une pandémie qui, selon les pays, a un ancrage différent et, donc, des conséquences sanitaires et économiques différentes.

Et ce, pour la simple raison que les tensions persistantes sur le marché mondial du vaccin font que tous les Etats ne reçoivent pas les doses qu’ils souhaitent pour vacciner les populations. Et ceux qui ont plus de chance les reçoivent en décalage, compromettant leur campagne de vaccination. Conséquence  : pendant ce temps, le virus mute dans plusieurs pays du monde, d’où l’apparition de variants que l’on dit plus contagieux, voire plus virulents.

Aujourd’hui, plus que jamais, c’est d’ailleurs le variant Delta (apparu en Inde), qui cristallise toutes les craintes. Il se répand dans beaucoup de pays, créant des flambées épidémiques et contraignant les gouvernants à imposer des mesures sanitaires drastiques. Ce variant est devenu majoritaire en Grande-Bretagne et au Portugal; il représente «entre 9 et 10%» des nouveaux cas positifs en France, pays où il a fait deux décès samedi dernier; le Bangladesh a fermé lundi pratiquement tous ses transports publics afin de contenir sa propagation.

En Indonésie où le nombre de cas de contamination a explosé ces dernières semaines, les autorités ont identifié la présence de nouveaux variants du virus très contagieux. Pour sa part, le Maroc, à l’instar de plusieurs pays, subit non seulement la pénurie de vaccins, mais fait face aussi à la présence du variant Delta sur son territoire. Le 3 mai, le ministère de la Santé avait annoncé deux cas détectés à Casablanca.

Depuis, c’est silence radio sur les chiffres. Mais l’on se doute qu’il s’est propagé entre-temps. Et il faut s’en inquiéter, surtout quand on sait que les citoyens ne respectent plus les gestes barrières et que les vols internationaux ont repris.

 

Par D. William

 

 

 

 

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