C'est une guerre des tranchées que se livrent, depuis quelques semaines, le ministère de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire et certains professionnels du bâtiment au sujet de la Loi 66-12 relative au contrôle et à la répression des infractions en matière d’urbanisme et de construction.En clair, ils sont en colère contre la tutelle qu'ils accusent d'avoir élaboré cette loi de manière unilatérale, sans concertation avec les différents acteurs concernés. Entre la définition des responsabilités et les sanctions préconisées, cette loi comporterait ainsi de nombreuses brèches qui pourraient autoriser nombre d'interprétations et de dérives. Ce que demande la profession : que la loi soit amendée. Soit. Sauf qu'il faudrait d'abord qu'il y ait un gouvernement en place (sic!). Voilà donc comment l'économie est prise en otage par les hommes politiques. Et on ne peut continuer à fonctionner par décrets. Les investisseurs ont besoin de visibilité. Tout comme les citoyens. Et les PME, qui dépendent majoritairement de la commande publique, encore davantage.■