La masse monétaire aurait ralenti au troisième trimestre 2023, affichant une hausse de 7,1%, après une augmentation de 7,6% un trimestre auparavant.
Le besoin de liquidité des banques se serait légèrement réduit en variation annuelle, à la suite d’une baisse de la circulation fiduciaire. Bank Al-Maghrib aurait, ainsi, diminué le volume de ses financements aux banques, indique le haut-commissariat au Plan dans sa dernière note de conjoncture.
Les avoirs officiels de réserves auraient augmenté de 6%, favorisés par l’emprunt obligataire du Trésor effectué sur le marché financier international et les créances nettes sur l’administration centrale auraient décéléré, traduisant une hausse de 10,2% de l’endettement monétaire du Trésor.
Les créances sur l’économie auraient poursuivi leur ralentissement. Leur encours aurait augmenté de 4,3%, au troisième trimestre 2023 et en glissement annuel, après +4,6% enregistré un trimestre plus tôt.
Cette évolution serait attribuable à la baisse des crédits de trésorerie aux entreprises et à la décélération des crédits à l’immobilier et ceux à la consommation des ménages.
Bank Al-Maghrib aurait continué de marquer une pause de sa politique de resserrement monétaire en maintenant stable son taux directeur à 3%.
Cette démarche intervient dans une conjoncture d’un léger repli des tensions inflationnistes au niveau national. Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se seraient stabilisés au niveau du taux directeur, élevant leur niveau moyen de 148 points de base en variation annuelle.
Parallèlement, les taux auraient augmenté sur le marché des adjudications des bons du Trésor, à un rythme moins important, avec des hausses de 124 points et 118 points de base pour les taux de maturité 1 an et 5 ans.
Pour leur part, les taux créditeurs auraient limité leur croissance à 35 points de base seulement en moyenne. Sur le marché de change, le dirham se serait déprécié de 2,2% vis-à-vis de l’euro, mais se serait apprécié de 6% par rapport au dollar américain.