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Maroc: La Banque mondiale prévoit une croissance de 1,1% en 2022

Maroc: La Banque mondiale prévoit une croissance de 1,1% en 2022

La croissance au Maroc devrait ralentir à 1,1 % en 2022, indique la Banque mondiale ce jeudi 14 avril dans un nouveau rapport sur la région Mena. 

Dans le détail,  la production agricole devrait diminuer de 17,3 % en raison de la sécheresse. L'économie devrait être tirée par une performance industrielle toujours solide mais modérée et une reprise plus rapide du tourisme. 

Les réformes en cours devraient accroître la croissance potentielle à moyen terme, indique l'institution. 

Par ailleurs, l'impact budgétaire de la réforme de la santé et de la protection sociale et les pressions sur la caisse de compensation ralentiront la consolidation du déficit budgétaire (6,2 % du PIB en 2022). La dette publique devrait se stabiliser en dessous de 80 % du PIB.

Le déficit du compte courant devrait se creuser à 5,5 % du PIB en raison de l'augmentation de la facture des importations énergétiques et alimentaires.

Ces perspectives sont assujetties à divers risques baissiers. Il s'agit en l'occurrence de la guerre en Ukraine qui fait augmenter les prix mondiaux des matières premières, ce qui, combiné à la sécheresse, pourrait augmenter la facture des importations et les subventions publiques du Maroc, impactant ainsi le compte courant et le solde budgétaire.

Une reprise plus faible pourrait exercer des pressions supplémentaires sur la capacité de service de la dette des ménages et des entreprises. Les pressions inflationnistes pourraient contraindre la banque centrale à relever ses taux, ce qui, conjugué à des modifications de l'orientation monétaire des économies avancées, resserrait les conditions de financement des secteurs public et privé.

La hausse des prix et la baisse des revenus agricoles devraient ralentir la normalisation post-COVID-19 des conditions socio-économiques. La pauvreté et l'extrême pauvreté devraient stagner au mieux en 2022 et ne retrouveront leurs niveaux d'avant la COVID-19 qu'en 2023. 

Compte tenu des pressions inflationnistes, en particulier pour les produits alimentaires et énergétiques, ainsi que des effets de la grave sécheresse, des mesures visant à soutenir les plus vulnérables ainsi que le dialogue social plus large prévu seront des mesures importantes que le gouvernement devra prendre.

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