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Maroc : La contribution de l'investissement public au PIB avoisine 16%

Maroc : La contribution de l'investissement public au PIB avoisine 16%

Le programme gouvernemental 2021-2026 continuera à soutenir l'effort d'investissement en tant que principal moteur des politiques gouvernementales, a affirmé, mardi, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.



En réponse à une question centrale lors de la séance plénière mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des conseillers, portant sur "l’équation de l’investissement et de l’emploi", Akhannouch a expliqué que cette orientation entend consolider les bases de l'Etat social et poursuivre les efforts visant le lancement d’une nouvelle génération de mécanismes de promotion économique, d'entrepreneuriat et d'investissement.
 Cette orientation, a-t-il ajouté, consiste également à jeter les bases d’une économie nationale plus équitable et prospère.



Et de préciser que la part des crédits d'investissement public dans le budget de l’année 2022 s’élève à près de 245 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 6,5% par rapport à l’année précédente, notant que cette enveloppe est répartie entre le budget d’Etat (89 MMDH), les établissements et entreprises publics (92 MMDH) et le Fonds Mohammed VI pour l'Investissement (45 MMDH), en plus de 19 MMDH destinés aux collectivités territoriales.



Il s’agit d’importants investissements en mesure de contribuer à activer les politiques sociales et financer les projets d'infrastructure, a assuré le Chef du gouvernement.



Akhannouch a, en outre, évoqué la dynamique d'ouverture économique dans laquelle s’est inscrit le Maroc depuis le début du troisième millénaire, à travers l'adoption d’une multitude de réformes structurelles, liées essentiellement à la modernisation du secteur financier et bancaire national et au renforcement des infrastructures pour mettre à niveau le climat des affaires.



Ces réformes sont liées également au renforcement de l’ouverture du Maroc sur son environnement international, à travers une série d’accords de libre échange, la diversification des partenaires, la maîtrise de la politique monétaire, l'encouragement de la dimension territoriale de l’investissement via la création des centres régionaux d'investissement et le renforcement de leur intervention.



Le chef du gouvernement s’est attardé également sur les réformes constitutionnelles et de droit qui ont permis au Maroc de jouir d'un environnement politique sain et d’une stabilité politique et sociale, notant que les efforts publics d’investissement, qui ont été fournis dans l’ensemble des secteurs, ont doté le Maroc d’atouts exceptionnels au niveau régional.



Si le Maroc enregistre l'un des taux d'investissement les plus élevés au monde, qui atteint 30% du produit intérieur brut (PIB), contre une moyenne mondiale ne dépassant pas les 25%, la part de l'investissement public reste élevée, avec 65 % de l'investissement total, contre 20% en moyenne mondiale, a expliqué Akhannouch.



Et de noter que la contribution de l'investissement public au PIB avoisine 16%, ce qui reste un taux élevé, même par rapport aux pays où l'intervention publique est importante.



Parallèlement, Akhannouch a souligné que les taux d'investissement privé n'ont connu que des niveaux faibles par rapport à la moyenne mondiale dans ce domaine, ce qui s'est traduit par un un faible impact de retombées socio-économiques de cet investissement qui se situe en deçà des normes internationales, notant que le taux de croissance moyen dans les pays à niveau d'investissement similaire avoisine les 6%.



Il a, dans ce sens, relevé que l'investissement national privé, qui s'élève à 100 MMDH actuellement, est concentré dans des secteurs sans grand impact socio-économique.

Pour surmonter cette situation, Akhannouch a appelé à unir les efforts des différents départements ministériels, des partenaires socio-économiques et du secteur bancaire pour promouvoir l'investissement privé à même de réaliser le décollage économique et améliorer les taux de croissance.



Il a, également, mis l'accent sur la nécessité de relever un certain nombre de défis, notamment ceux liés à la mobilisation des systèmes fonciers, la facilitation des procédures administratives et l'accès au financement et aux marchés publics, outre la réduction du coût de l'énergie et du transport et la qualification du capital humain.



Il s'agit, a affirmé Akhannouch, de dossiers que le gouvernement veille activement à mettre en œuvre, en mobilisant plusieurs parties prenantes pour assurer la convergence entre l'ensemble des acteurs et, ainsi, d'améliorer le climat des affaires et d'investissement.



Et de conclure que le Maroc est appelé, plus que jamais, à se positionner stratégiquement dans une conjoncture mondiale particulière caractérisée par l'incertitude économique, "ce qui exige de nous tous une mobilisation exceptionnelle pour faire de cette ambition un succès".

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