Au fil des dernières années, le Maroc a cherché à se positionner en tant que hub logistique du continent africain dans le dessein d’enclencher une nouvelle dynamique des échanges commerciaux en Afrique et saisir les potentialités qui en découlent.
La réussite de ce partenariat entre le Maroc et les autres pays africains est tributaire, entre autres, des différentes avancées en matière d’infrastructures et de logistique. A cet effet, Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, a présidé mercredi 25 janvier à Rabat, la cérémonie d’ouverture du Workshop international sur le développement des hubs logistiques en Afrique, en présence notamment d’ambassadeurs des pays africains participants.
Organisé par la Société nationale des transports et de la logistique (SNTL), la Banque islamique de développement (ISBD) et la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), ce workshop se veut une occasion pour étudier les opportunités relatives à la mise en place de hubs logistiques en Afrique.
A cette occasion, le ministre a mis l’accent sur le rôle crucial que jouent les plateformes en matière de développement des flux de commerce et de facilitation des échanges entre les pays.
Il a affirmé dans ce sens que le volume d’échanges entre les pays africains reste en «deçà des espérances», soulignant «qu’en dépit des efforts déployés, plusieurs obstacles sont encore présents, ce qui requiert un travail commun entre les différents pays, dans le but de développer l’infrastructure logistique et booster ainsi l’échange commercial entre les pays africains».
Pareillement, le DG de la SNTL, Hassan Oubaha, a insisté sur la nécessité de développer davantage les plateformes logistiques en vue de répondre aux exigences du marché en perpétuelle mutation, et renforcer les capacités compétitives du Maroc à l’échelle régionale.
Pour sa part, le DG de l'ITFC, Hani Salem Sonbol, a mis en avant les investissements du Maroc en matière d'infrastructures routiers et portuaires, contribuant au développement du secteur logistique du pays. Et d’ajouter que l'ITFC a financé une étude d'un projet de développement des plateformes logistiques pour la facilitation du commerce et de l'investissement entre le Maroc et les pays d'Afrique subsaharienne.
La première journée de ce workshop s’est articulée autour de deux panels dont un sur la logistique en tant que vecteur d’intégration économique et de facilitation du commerce en Afrique et un autre sur l’échange d’expériences africaines dans le domaine de développement des hubs logistiques.
«Au cours des années 2000, le Maroc a fait un choix judicieux qui est celui du développement de l’infrastructure du transport. C’est grâce à ce choix d’investissement fort que nous avons aujourd’hui un réseau d’infrastructures aux standards internationaux. Nous disposons actuellement d’un réseau de 1.800 km d’autoroutes, de voies express, un réseau portuaire très important et un réseau ferroviaire de plus de 2.100 km avec une ligne LGV qui connecte Tanger à Casablanca», a affirmé Dounia Sqali, chef de la division de la mobilité durable et de l’innovation au ministère du Transport et de la Logistique. Tout en soulignant l’importance de la Stratégie nationale du développement de la compétitivité logistique dans la réalisation de nombreux projets.
Parmi ces réalisations figurent, selon la panéliste; la création des plateformes Zenata et MITA, le développement des compétences humaines notamment via la construction de l’Institut spécialisé dans les métiers du transport routier et logistique à Taourirt, la définition d’un référentiel des différents métiers de logistique et l’élaboration d’un plan d’action visant l’adéquation entre l’offre et la demande en formation dans ce domaine.
In fine, plusieurs recommandations ont émergé des différentes interventions, à savoir la création d’un cadre de gouvernance adéquat, la mobilisation d’acteurs logisticiens forts, la mise en œuvre de mesures pour optimiser le flux de marchandises, la capitalisation sur le partenariat public-privé ainsi que le développement des zones économiques et des accords de libre-échange.