L’objectif de cet événement qui a réuni entre autres Simon Martin, ambassadeur du Royaume-Uni pour le Maroc, Stephen Orr, président de la BritCham et vice-président de Spirit aerosystems, Tom Hill, consul général du Royaume-Uni au Maroc et directeur du Department for business trade au Maroc, est de passer au crible le bilan de l’accord d’association entré en vigueur le 1er Janvier 2021, d’aborder les projets de coopération en cours, ainsi que les perspectives d’avenir proche entre les deux pays.
«Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Royaume Uni ont augmenté de près de 50% et les exportations ont presque triplé » c’est ainsi que l’ambassadeur du Royaume-Uni débute ce webinaire.
Les relations commerciales sont en constante évolution entre les 2 pays et ont toujours été marquées par un intérêt mutuel, l’objectif est de passer d’une relation essentiellement commerciale à celle d’un partenariat économique plus global grâce à l’énorme potentiel que les 2 pays peuvent exploiter et les opportunités offertes par la conjoncture économique actuelle.
L’ambassadeur britannique a également mis en lumière les efforts fournis dans plusieurs secteurs offrant de nouvelles opportunités notamment l’éducation, la santé, le tourisme mais aussi les nouvelles mesures d’assouplissement des réglementations commerciales afin de briser les barrières entre les 2 pays et faciliter l’accès au marché.
Amélioration de l’accès aux marchés
L’agence britannique «UK Export Finance» a mis sur la table quatre milliards de livres sterling soit 51 MMDH pour financer des projets communs au Maroc dans plusieurs secteurs comme l’énergie, l’infrastructure, l’immobilier mais aussi les projets relatifs à l’organisation de la coupe du monde. Ce financement aidera les entreprises marocaines à accéder à un soutien pour réaliser leurs projets sous condition : au moins 20% de la valeur totale du contrat provienne de fournisseurs britanniques.
«Nous sommes ouverts à toutes les entreprises publiques ou privées et à toutes les tailles de transactions pour autant que celui-ci soit viable», précise pour sa part Tom Hill.
Et d’ajouter que d’autres critères seront appliqués au cours du financement du projet avec notamment des vérifications de l’impact social et environnemental et de la bancabilité et de la rentabilité pour garantir le remboursement du prêt accordé.
S’est tenu également la deuxième session du bilan de l’Accord d’association où le Maroc et le Royaume-Uni ont convenu d’œuvrer pour une meilleure intégration de leur économie, le renforcement des chaînes de valeur entre les deux parties et l’amélioration de l’accès aux marchés respectifs.
Il a été assuré que le DBT soutient les entreprises britanniques à réussir au Maroc et les entreprises marocaines à s’installer au Royaume Uni grâce à son expertise et son vaste réseau de spécialistes dans les 2 royaumes. En 2023, plusieurs entités ont été accompagnées pour réguler leur situation.
Accord d’association : Plusieurs secteurs en développement
Dans le cadre de sa stratégie de développement, les secteurs de la santé et de l’éducation sont une priorité absolue pour le gouvernement marocain qui s’est engagé à allouer un budget de 6 millions de dirhams aux réformes du système de santé. Ces réformes -alignées avec les directives du Roi Mohammed VI- s’articulent autour de plusieurs aspects dont les plus importants sont de renforcer le système de santé, assurer l’accès aux soins et élargir la couverture d’assurance de 30% à 90% de la population.
A cet effet, de nombreuses opportunités sont à explorer que ce soit dans le secteur privé ou public principalement dans les soins primaires et secondaires. Les entreprises britanniques ont montré un fort intérêt à contribuer dans l’infrastructure de la santé au Maroc en fournissant des équipements médicaux et en explorant les solutions de santé numérique.
Dans ce sens et dans la continuité de cette dynamique, le « DBT » joue un rôle clé en soutenant les entreprises britanniques souhaitant s’engager au Maroc en leur fournissant des informations clés sur le marché marocain, les tenir informées à propos des appels d’offre dans le secteur public et mettre en avant les possibilités de collaboration avec les partenaires du secteur privé. L’objectif est d’établir une relation avec l’écosystème marocain de la santé qui offre de précieuses opportunités aux entreprises britanniques.
Le secteur de l’éducation connaît aussi plusieurs réalisations depuis l’Accord d’association. Le Maroc compte aujourd’hui 160.020 étudiants marocains en Grande Bretagne et plusieurs partenariats entre les universités privées marocaines et des instituts britanniques qui ont vu le jour.
En effet, la communauté éducative britannique s’est engagée à soutenir les deux ministères de l’éducation à renforcer l’introduction de l’anglais en tant que langue d’enseignement, un mémorandum d’entente a été signé entre le ministère de l’enseignement supérieur et le British Council afin de soutenir le processus de certification en langue anglaise des étudiants marocains.
Post Brexit – Où en sommes-nous ?
«Notre plus grand challenge Post Brexit est d’apprendre à nous connaître», a souligné Stephen Orr qui a mis le point sur la complémentarité qui existe entre les deux économies.
Selon lui, c’est le moment de s’étendre et de se concentrer sur les domaines
disposant d’un réel avantage compétitif. Le secteur de l’aéronautique par exemple, estimé à 18 millions de dirhams a pour ambition de tripler dans les 4 années à venir grâce à la construction d’un écosystème entre le Maroc et le Royaume Uni.