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Secteur des services :«Il draine une partie de l’informel vers l’économie structurelle»

Secteur des services :«Il draine une partie de l’informel vers l’économie structurelle»

Les Assises nationales des services se sont tenues mercredi 18 décembre à Casablanca. 

Objectif : diagnostiquer les atouts et les défis que rencontre le secteur, premier pourvoyeur d’emplois du Maroc, et qui contribue à hauteur de 50% du PIB du Royaume.  

Entretien avec Hicham Saadli, président de la Fédération du commerce et des services (FCS). 

Propos recueillis par M.D
 

 

Laquotidienne : La journée du mercredi 18 décembre a été marquée par la première édition des assises nationales des services afin de diagnostiquer les atouts et les défis du secteur. Quelle appréciation en faites-vous ?  

Hicham Saadli : Cette première édition se tient sous le haut patronage de sa Majesté que Dieu l’assiste. Nous avons la mission de faire du secteur des services un levier de croissance. Nous travaillons pour que le secteur contribue davantage. Aujourd’hui, il contribue à hauteur de 50% du PIB national. Il est le premier pourvoyeur d’emploi. 

L.Q: Dans les grandes puissances, le secteur des services fait plus de 50% du PIB. A votre avis n’est-t-il pas temps de restructurer l’économie informelle pour atteindre la barre des 70% du PIB à l’image des autres nations ? 

H.S : Il est prouvé que dans les grandes puissances économiques, les services font plus de 70% du PIB et emploient 80% de la population active. En ce qui concerne le Maroc, nous allons travailler afin d’atteindre le niveau de ces grandes puissances que sont les Etats-Unis, l’Allemagne et bien d'autres nations.  

L.Q :  Quels sont les différents défis à relever afin d’atteindre ces objectifs ? 

H.S : Nous allons catégoriser les métiers, voir leurs spécificités et les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés. Il faut se préparer à toutes les mutations technologiques qui font que les métiers d’aujourd’hui ont tendance à changer. Il faut que nos systèmes, nos procédures soient agiles pour répondre à ces mutations technologiques. Nous devons avoir les structures nécessaires pour accompagner ces changements rapidement.  

L.Q :  Par rapport à l’inclusion sociale, que peut-on attendre du secteur ?  

H.S : Ce secteur est un levier d’inclusion sociale. Il offre des opportunités à des gens qui sont dans l’informel ou qui n’ont pas de travail pour évoluer dans les métiers des services. C’est un potentiel énorme. Le secteur permet de drainer une partie de l’informel vers l’économie structurelle.  Même ceux qui sont au chômage et qui n’ont pas de qualification, peuvent à travers des programmes de reconversion et de formation spécifiques être employables. Pour matérialiser cette volonté, nous avons signé une convention avec le ministère.  A travers la formation, nous allons travailler dans l’employabilité et l’auto emploi.  

L.Q : Le Royaume organise la Coupe d’Afrique des nations en 2025 et le Mondial 2030. Ne sont-ils pas des opportunités qui s’offrent au Royaume afin de dynamiser le secteur ?

H.S : La Coupe du monde est une opportunité unique pour accélérer tous les changements. De ce fait, les chantiers sont déjà lancés. Toutefois, il faudra que nous soyons beaucoup plus agiles dans le traitement des dossiers. Raison pour laquelle je pense qu’il est plus judicieux que nous nous dotons de canaux pour répondre à tous nos besoins dans le futur et qui vont s’étendre bien au-delà du Mondial 2030.

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