La saison estivale démarre avec de nouveaux enjeux touristiques pour les grandes destinations du nord, et en toile de fond des appels au boycott plus ou moins suivis.
Nouvelle saison estivale et nouveaux appels au boycott. Cette fois-ci, c'est la région du Nord qui est supposée en faire les frais. Les initiateurs de ces appels au boycott les justifient par les prix de plus en plus élevés d'un séjour dans les principales destinations de la région, Tanger et Tétouan en l'occurrence.
Pour l'heure, si ce n'est quelques témoignages non documentés ici et là, les chiffres officiels n'ont pas encore révélé une quelconque baisse des fréquentations dans la région en juillet. En revanche, à fin juin, la région a connu une bonne dynamique, à l'image de toutes les destinations marocaines avec 7,4 millions de visiteurs qui ont franchi les frontières marocaines, représentant une hausse de 14% par rapport à 2023 et un bond spectaculaire de 38% comparé à 2019. Par rapport à juin 2023, le Maroc a accueilli 909.000 visiteurs additionnels.
Montée en gamme
En attendant donc la publication des chiffres de juillet pour confirmer ou infirmer ce que les réseaux sociaux commentent, souvent au doigt mouillé, force est de constater que les deux principales villes du Nord connaissent une bien meilleure accessibilité par voie aérienne cette année, notamment Tétouan, où se sont multipliés les vols low-cost internes et externes. Le réaménagement de l'aéroport de Tanger, le train à grande vitesse (LGV) et les nombreuses connexions maritimes font également de Tanger un point d'entrée important pour les touristes étrangers, qui trouvent dans la ville du détroit un premier point d’accès exhaustif pour découvrir les richesses culturelles du Maroc.
De la médina prise d'assaut par les touristes étrangers aux plages environnantes, Tanger devient une destination incontournable pour les touristes internationaux. Tétouan semble sur la même lancée, de quoi augmenter les exigences en matière d'hébergement, de formation du personnel et d'infrastructures pour accueillir des touristes plus haut de gamme, à l'image de Marrakech et Agadir pour permettre au Nord d'adresser enfin le tourisme international aux côtés d'un tourisme local bien ancré, notamment dans des villes comme Martil et M'diq.