La Représentation de l’Organisation mondiale de la santé au Maroc organise du 5 au 7 mars à Rabat un atelier technique de grande envergure portant sur les réformes du financement de la santé.
Organisé conjointement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Banque mondiale et le Fonds mondial, cet événement constitue une occasion de découvrir les avancées et les perspectives en matière de financement de la santé dans les régions précitées.
Ainsi, des décideurs politiques, des experts de renom et des acteurs clés du secteur se sont réunis pour échanger sur les défis et les opportunités liés à la mise en œuvre des réformes nécessaires.
S’exprimant lors d’une session autour de la gestion financière publique dans les soins de santé primaires, Ellen Van De Poel, économiste de la santé à la Banque mondiale, est revenue en détails sur l’importance du financement public pour avancer vers la couverture universelle. «Plus la dépense publique de santé va être significative dans un pays, plus ce dernier sera capable d’offrir la plus grande couverture en services pour la population», a-t-elle affirmé.
Par ailleurs, l’économiste explique que de récentes études ont démontré qu’il existe un lien direct entre une meilleure gestion des finances publiques et la réduction de la mortalité maternelle et de la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans.
D’après elle, dans les années passées, la gestion des finances publiques a été un peu négligée car souvent perçue comme complexe. «Ça a été une ère de travail peu regardée dans les différents pays alors qu’aujourd’hui, il y a un vrai consensus pour dire que c’est un élément nécessaire à la mise en œuvre d’une réforme du financement de la santé qui fonctionne», insiste Van De Poel.
In fine, l’expert va encore plus loin et révèle que la raison principale pour laquelle la gestion des finances publiques est importante, c’est parce que «les trois étapes principales du cycle budgétaire vont avoir un impact direct sur les trois fonctions principales du financement de la santé. Il s’agit en effet de la mobilisation des ressources, la capacité à mettre en commun celles-ci et enfin l’achat stratégique», conclut-elle.