Le nombre de transactions effectuées par M-wallet s’est établi à 4,9 millions à fin 2021 contre 1,4 millions d’opérations enregistrées en 2020 pour un montant total de 1,1 milliard, contre 443 millions de dirhams en 2020.
Il ressort du Rapport portant sur la Stratégie nationale d’inclusion financière (SNFI), riche en informations financières que Bank Al Maghrib accorde de l’intérêt au paiement mobile. Pour preuve, la Banque centrale a veillé à l’opérationnalisation des différents comités et instances de gouvernance du projet national portant sur le Paiement Mobile.
Une mise en œuvre des évolutions technico- fonctionnelles a été opérée par le switch mobile. Une charte des réclamations et de gestion des litiges par l’écosystème a vu le jour et a été adoptée.
Une kyrielle d’actions entreprises
Dans l’optique d’améliorer l’accessibilité du paiement mobile et ainsi que le modèle économique proposé, un ensemble d’actions a été entrepris. Il s’agit principalement du maintien du taux d’interchange unique à 0,40 % HT, avec la possibilité de l’ajuster pour des secteurs qui bénéficient de taux d’interchange plus avantageux au titre des paiements monétiques ( 0.2% HT pour les paiements fournisseurs FMCG et les pétroliers). Les travaux relatifs à la mise en place d’un processus e-KYC suite à la lettre circulaire de Bank Al Maghrib ont également été lancés.
Le rapport précité renseigne en substance que : «simultanément, Bank Al Maghrib en collaboration avec le ministère de tutelle a finalisé le projet pilote de la dématérialisation des aides scolaires du programme « TAYSSIR ». Notons que cette phase a été menée au niveau de 4 localités (Fès, Meknès, Benguerir et Azilal) et a connu l’implication de l’ Association professionnelle des établissements de paiement (APEP) dans la coordination et la mobilisation des établissements de paiement ayant pris part à cette action. L’APEP est intervenue sur le terrain au niveau des chambres de commerces afin de présenter le projet de paiement mobile et d’échanger avec les commerçants, les responsables régionaux du ministère de l’éducation et du programme TAYSSIR. « Une généralisation de ce chantier est prévue pour l’année scolaire 2022/2023, ainsi que l’inclusion des nouveaux bénéficiaires, pour atteindre les 1,6 millions de personnes », lit-on dans la nouvelle documentation.
En matière d’éducation financière, il importe de mentionner que le groupement GP2M a lancé fin 2021 une campagne de communication autour de la marque nationale « MarocPay ».
Faible volume des transactions
Le nouveau rapport co-signé par BAM et le ministère de l’économie et des Finances indique une évolution rapide, depuis le lancement en 2019 du paiement mobile, notamment en termes de souscription en M-Wallets. Toujours est-il que les niveaux des usages et le volume des transactions demeurent très limités et en-deçà des objectifs fixés initialement. Pour preuve, le nombre de transactions effectuées par M-wallet s’est établi à 4,9 millions à fin 2021 contre 1,4 millions d’opérations enregistrées en 2020 pour un montant total de 1,1 milliard, contre 443 millions de dirhams en 2020. L’analyse de la structure de ces transactions fait ressortir une prépondérance des opérations de paiement de factures et de recharges téléphoniques, suivies par les transferts P2P. Ces derniers sont des virements effectués entre deux comptes de paiement au sein d’une même plateforme.
