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Politique monétaire : Imbroglio total après le Conseil de BAM

Politique monétaire : Imbroglio total après le Conseil de BAM

Effervescence sur les réseaux sociaux depuis le retrait du communiqué de BAM de son site web et de ses réseaux sociaux mardi dans la soirée, avant sa réapparition mercredi vers midi. 

Cette situation a nourri les interrogations et suspicions, d'autant plus que la conférence de presse habituelle qui suit le Conseil a été annulée quelques minutes avant son démarrage. 

Twitter s'est bien évidemment emparé de l'affaire et chacun y va, désormais, de son interprétation. 

Il faut dire que les prévisions de BAM sont aux antipodes du discours du gouvernement qui, lui, cherche à faire baisser la tension avant le mois de Ramadan.

Dans la foulée, les chiffres du HCP pour le mois de février sont venus renforcer les prévisions de Abdellatif Jouahri avec, à fin février, un retour de l'inflation à un niveau historique à deux chiffres. 

Comparé au même mois de l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 10,1% au cours du mois de février 2023, conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 20,1% et de celui des produits non alimentaires de 3,6%.

Pour sa part, le gouvernement aurait préféré un tout autre langage. Pas plus tard que mardi, lors d'une séance houleuse en commission des Finances, Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Economie et des Finances, a affirmé que les prix des produits d’alimentation de base devraient se stabiliser dans les prochains jours, une tendance qui coïncide avec l’avènement du mois de Ramadan. 

Elle concède tout de même que les prix de certains produits alimentaires ont connu une hausse au cours des derniers jours en raison des conditions climatiques, notant que ces prix devraient se stabiliser ou baisser pour être à la portée de tous les citoyens, à la faveur de l'augmentation attendue du rythme de la production au cours des prochains jours.  Un discours de moins en moins audible pour les citoyens, particulièrement les classes les plus impactées par la hausse du panier alimentaire. 

Cette situation ambiguë et inédite doit être clarifiée rapidement, et Bank Al-Maghrib doit rassurer sur son indépendance et préserver sa crédibilité vis-à-vis des partenaires internationaux du Maroc.

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