Ce chiffre a été communiqué par le ministre délégué chargé de la Réforme de l'Administration et de la Fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader, qui était l’invité, ce mardi, du Forum de la MAP.
Ce sont des fonctionnaires qui ont été renvoyés pour manquement à leur devoir. C’est quand même beaucoup : 3.000 fonctionnaires qui, visiblement, n’avaient pas le sens de la responsabilité.
Il faut dire qu’entre les fonctionnaires fantômes et ceux qui ont pris l’abonnement pour l’école buissonnière, l’administration marocaine reste très mal perçue par les citoyens et s’est souvent faite remonter les bretelles par le Roi dans ses discours.
Et si l’on se résout, comme l’a dit Ben Abdelkader, à effectuer annuellement un recensement auprès des différents services et à envoyer la liste de leur personnel au ministère des Finances afin de lui permettre de procéder aux vérifications nécessaires, ce n’est donc pas pour rien.
Aujourd’hui, l’administration veut néanmoins s’offrir un visage bien plus reluisant. C’est pourquoi sa moralisation est devenue un enjeu majeur pour le Maroc moderne.
«Le nouveau modèle de développement ne peut être réduit au volet socio-économique sans évoquer la question de la gouvernance publique», précise d’ailleurs Ben Abdelkader.
«Le modèle auquel nous aspirons est basé sur la proximité, se distingue par l'efficacité, la compétence, la transparence et la reddition des comptes et s'appuie sur la probité, avec comme perspective la mise en place d'une administration efficiente et proche du citoyen", ajoute-t-il.
Certes des efforts ont été consentis dans ce sens, mais, convenons-en, il y a encore du chemin à faire.■
D. W.