Tous les indicateurs ont affiché une amélioration significative durant la 3-ème année (2020-2021) de la mise en œuvre du Programme national de généralisation et de développement du préscolaire, a souligné le département de l’Education nationale.
Dans un communiqué, le ministère affirme que durant cette année, il a concentré ses efforts, en particulier, sur les aspects liés à l’amélioration de la qualité du préscolaire et la mise en place de bases de gouvernance efficiente.
S’agissant de l’encouragement de l’accès à l’enseignement préscolaire, le ministère est parvenu à augmenter le taux de scolarisation, pour atteindre 72,5%, dépassant ainsi l’objectif fixé auparavant, qui était de 67%, se félicite-t-on.
Les académies régionales d’Education et de Formation ont élargi la base de l’enseignement préscolaire à 33%, soit une augmentation de 20 points par rapport à la part enregistrée lors de l’année du lancement du programme. La part de l’enseignement informel a, de son côté, été réduite de 63% au moment du lancement du programme, à 37% en 2020-2021.
En outre, des classes inclusives ont été mises en place dans les structures d’enseignement préscolaire, remplissant les critères techniques en termes d’accessibilité et d’équipements adéquats et facilitant l’accueil d’enfants en situation de handicap, ajoute la même source.
Le ministère a, également, souligné l’apport considérable de l’INDH à travers la programmation, sur une période de cinq ans, de la construction de 10.000 unités de préscolaire et la mise à niveau de 5.000 autres dans les zones rurales précaires, en plus de la prise en charge, pendant deux années, des frais de gestion de chaque unité créée.
Dans le souci d’améliorer la qualité de l’enseignement préscolaire, les efforts du ministère se sont focalisés cette année sur l’adaptation des espaces d’enseignement et de leurs équipements à la nature et aux caractéristiques du préscolaire, l’application des référentiels et orientations contenues dans le cadre méthodologique de l’enseignement préscolaire, ainsi que le renforcement des capacités professionnelles des ressources humaines.
Dans ce sens, près de 13.138 éducatrices et éducateurs ont été mobilisés pour la gestion de 13.172 classes dans les établissements d’enseignement publics. En outre, des sessions de formation ont été organisées au profit des éducateurs et axées sur les nouveautés du nouveau cadre méthodologique, en plus d’autres formations dans divers domaines relatifs au préscolaires. Ces formations ont profité cette saison à 19.421 bénéficiaires.
Dans le cadre de la mise en place d’un système de formation continue et de base, en coopération avec l’UNICEF, le ministère a élaboré une étude diagnostique de la situation de la formation en vigueur de la part des différents acteurs. Les recommandations issues de cette étude soulignent la nécessité de mettre en place un système de formation unifié pour la formation de base et un système parallèle pour la validation des acquis professionnels des éducateurs. L’objectif étant de garantir les conditions juridiques pour l’évaluation de leur expérience et la création de facteurs de motivation pour attirer les compétences et les garder.
Sur le plan de la gouvernance, le ministère a pris un ensemble de dispositions ayant trait à l’organisation et l’encadrement de la procédure d’octroi du soutien financier aux associations chargées de la gestion des classes du préscolaire intégrées dans les établissements d’enseignement publics, ainsi que les opérations relatives à la signature de conventions de partenariat avec les Académies régionales, selon de bonnes bases de gouvernance, fondée sur le rendement, l’efficience et le principe de reddition de compte.
Ces résultats sont le fruit de l’effort financier consentis par tous les intervenants à ce chantier national, à travers la mise à disposition des ressources financières permettant l’élargissement de l’offre pédagogique et la couverture des dépenses de gestion. A cet égard, le gouvernement a alloué, à partir de 2019, des sommes importantes à l’enseignement préscolaire, qui sont passées de 1.350 MDH en 2019 à 1.547 MDH en 2021, soit une hausse de 15%.
Par ailleurs, d’importants défis et enjeux demeurent encore à relever pour la mise en place d’un enseignement préscolaire juste et de qualité, note le ministère, indiquant qu’il compte sur l’implication des différents acteurs et partenaires pour relever ces défis et faire réussir cet important chantier national.