Dans le cadre des questions orales à la Chambre des représentants, Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a abordé plusieurs sujets dont les mesures prises par le gouvernement en matière de politique de logement, l’habitat rural et la lutte contre les bidonvilles.
S’agissant de l’habitat, Mansouri a révélé que le Maroc accuse toujours un déficit important. Selon une étude réalisée par le ministère, on recense un besoin de 2 millions d’unités dont 73% seront dédiées pour la classe moyenne et celle à revenu limité. Elle a souligné dans son intervention que la crise sanitaire a perturbé la réalisation de plusieurs chantiers notamment pour le logement social entraînant un déséquilibre entre l’offre et la demande.
S’agissant des bidonvilles, la ministre a indiqué qu’après 17 ans de son lancement, le programme de villes sans bidonvilles (VSB) n’a pas atteint tous ses objectifs. Environ, 300.000 familles ont bénéficié de ce programme qui a nécessité une enveloppe budgétaire colossale de 40 milliards de DH. Toutefois, elle a noté avec regret que 150.000 familles résident toujours dans ce genre d’habitat.
A cet effet, elle a affirmé que son département est en voie d’adopter une nouvelle approche pour que le programme soit plus efficace relevant qu’il existe différentes contraintes qui perturbent la réalisation des objectifs notamment la rareté du foncier pour le relogement, le faible pouvoir d’achat de la population cible et la non-maîtrise de l’apparition de nouveaux bidonvilles surtout dans les périphéries des grandes villes.
Concernant l’habitat rural, Mansouri a reconnu la prolifération de l’habitat clandestin dans les campagnes. Elle a noté que ses services ont reçu, en 2021, 21.000 demandes d’autorisations de construire dont 63% ont été validées. 73% de ces autorisations concernent des superficies de 1.000 mètres carrés. La ministre a fait savoir que son département s’active pour faciliter les procédures.