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Rabat : Les syndicats unis et réunis pour célébrer la fête du travail

Rabat : Les syndicats unis et réunis pour célébrer la fête du travail

Le 1 mai, jour de la fête du travail, est l’occasion rêvée pour les syndicats de faire entendre les revendications de ceux dont ils défendent bec et ongles les droits, à savoir les travailleurs. 
 

 
Privés depuis presque trois ans des marches et manifestations publiques en raison des restrictions sanitaires liées à la pandémie, certains syndicats ont témoigné en ce dimanche de leur enthousiasme de pouvoir retrouver un tant soit peu le plaisir de descendre dans les rues de la capitale et scander leurs slogans à l’unisson. 
 
Alors que les membres de la Fédération nationale de l’enseignement ont choisi de s’organiser en petits comités devant le parlement, ceux de l’Union marocaine du travail (l’UMT) et de la Confédération démocratique du travail (CDT) ont préféré manifester devant les sièges de leurs syndicats respectifs. Au menu de leurs revendications : l’augmentation des salaires, la réduction de l’impôt sur le revenu et les enseignants contractuels pour la FNE. 
 
«Le 1er mai est l’occasion pour nous syndicats, représentants des travailleurs, de relancer le débat au sujet des principaux maux vécus par les travailleurs, et ce particulièrement dans le secteur privé où la précarité est beaucoup plus présente», affirme Youssef Magouri, secrétaire régional de l’UMT à Rabat.
 
Et d’ajouter : «Parmi nos principales revendications que nous mettons en avant à chaque fois figurent la justice sociale et l’égalité des chances. Cette année, notre priorité est de veilleur à ce que le pouvoir d’achat des travailleurs soit impérativement adapté au contexte économique et social actuel. Nous appelons également au respect des libertés syndicales que ce soit dans le secteur public ou privé, et ce à travers l’abolition de l’article 288 du code pénal qui constitue une véritable entrave à l’action syndicale». 
 
Pour Samira Raissi, présidente de l’Union syndicale des fonctionnaires affiliée à l’UMT, il est primordial de multiplier les efforts afin «d’assurer la pérennité d’une fonction publique nationale unifiée et équitable basée sur la stabilité sociale, professionnelle et financière et au service des citoyens et citoyennes. Nous comptons aussi faire front à la nouvelle vague relative à la réforme perturbant le système de pensions civiles en plus de défendre le droit à la grève et les libertés syndicales», précise-t-elle. 
 
Convaincu que les circonstances que traversent actuellement la classe ouvrière en général et les travailleurs du secteur de l’éducation en particulier, laissent à désirer, Abderazak Idrissi, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement rappelle que tout d’abord, «il y a eu la pandémie et son incidence sur la création de nouveaux emplois en sus de son impact sur la situation sociale des travailleurs, sans oublier la flambée des prix qui a eu des répercussions non sans importance sur les conditions de vie de ces derniers». 
 
La FNE a lancé en marge de cette manifestation un appel à la tutelle afin qu’elle trouve des solutions structurelles et concrètes à un ensemble de dossiers qu’elle estime urgents et primordiaux. «Il s’agit notamment du dossier central des enseignants contractuels qui vient en tête de liste de nos revendications car cette catégorie souffre plus que le reste des autres catégories du corps enseignant», poursuit Idrissi. 
 
Dans la même veine, Amina Sabil, secrétaire général administratif de l’Union des femmes de l’enseignement affiliée à la FNE, souligne que «nous unissons nos voix pour dire stop à tout retard enregistré dans le traitement de nos dossiers revendicatifs. Nous sommes convaincus que le nouveau système de statut unifié est l’une des solutions possibles pour résoudre l’ensemble des problèmes que connaît le secteur de l’éducation au Maroc». 
 
Celle-ci considère que «garantir un avenir meilleur à l’école publique passe avant tout par la garantie des droits des hommes et femmes dans l’enseignement, particulièrement les femmes qui subissent tous types de violences dans ce secteur qu’elles soient enseignantes ou occupant une autre fonction», insiste-t-elle. 
 
Le samedi 30 avril, la veille de la fête du travail, le gouvernement, les syndicats et la CGEM ont signé un nouvel accord issu du dialogue social après quatre jours de tractations. Un ensemble de mesures importantes a été décidé dont l’augmentation du salaire minimum (SMIG) pour le secteur public; ce dernier passerait à 3.500 DH net par mois. Pour le secteur privé, on parle d’une hausse de 10%, en deux temps. 5% en septembre en 2022 et 5% en septembre 2023. 
 
Dans ce sens, Othmane Bakka, secrétaire provincial de la CDT à Rabat, estime que «la signature de l’accord du 30 avril 2022 avec le gouvernement n’englobe qu’une infime partie de nos revendications pour nous. Il existe une première version de cet accord que nous avons refusé de signer pour la simple raison qu’elle était contraire à nos attentes. Face à notre réticence, l’exécutif a pris en considération nos remarques et a sorti la nouvelle version à laquelle nous avons consenti. Dans cet accord, il y a un volet relatif au secteur public et un autre relatif au secteur privé, en l’occurrence l’augmentation des salaires, la réduction de l’impôt sur le revenu et on parle également de la publication d’un document concernant l’institutionnalisation du dialogue social; un point qui a été souvent mis en suspens par les gouvernements antérieurs».

 

Par Malak Boukhari

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