Elle quitte le courtier en assurance Agma après plus de 4 ans et demi de bons et loyaux services.
Où va-t-elle rebondir ?
Par D. William
Vendredi 18 février, Rachida Benabdallah a émis le souhait d’être déchargée de ses fonctions de PDG du courtier d’assurance pour des «raisons personnelles». Souhait auquel le Conseil d’administration a accédé, tout en nommant son successeur en la personne de Ali Chraibi.
Nommée en juin 2017 à la place de Mohamed Lahlou qui a fait valoir ses droits à la retraite, Benabdallah aura donc passé un peu plus de 4 ans et demi à la tête d’Agma. Période durant laquelle elle a ainsi renforcé les fondements qui ont permis à Agma d’être un acteur de référence dans le conseil en courtage en assurance et en réassurance dans le Royaume.
Brique par brique, cette ingénieur polytechnicienne et ingénieur Telecom Paris a parfaitement réussi à consolider le leadership de la société sur le marché marocain, en lui assurant un développement sûr et pérenne. L’un des premiers actes forts qu’elle a posés a été d’ailleurs de modifier la dénomination de la société et de raccourcir son nom. En mai 2018, Agma Lahlou Tazi est donc devenue Agma. Une société aux ambitions de croissance soutenues qui, dès 2019, a commencé son maillage du territoire national en lançant ses trois premières filiales : Agma Rabat, Agma Tanger et Agma Marrakech.
Il s’agit de «Cabinets de courtage d’assurance SARL, agréés par l’ACAPS, qui permettent d’assurer un service de proximité pour les clients basés dans les villes concernées et d’adresser plus facilement les prospects relevant de ces localités». Parallèlement à sa stratégie de développement, Agma a initié une politique Qualité forte sanctionnée par la réussite, en juin de chaque année, de l’audit suivi et/ou de renouvellement de la certification ISO 9001 version 2015 sans aucun écart. Le périmètre de certification, opéré par Veritas International, concerne les activités études, conseil, placement et gestion des couvertures de toutes les branches d’assurance et de réassurance. Toutes ces initiatives se sont logiquement reflétées sur les performances de Agma. En effet, Benabdallah laisse derrière elle une société cotée rassurante et performante, malgré le contexte économique délicat.
Une société qui revendique, au titre de l’exercice 2021, un chiffre d’affaires de 141,4 MDH (+8,2%) et un RNPG de 52 MDH (+3,6%), et qui va distribuer un dividende de 250 DH par action, soit au total 50 MDH (+6,4%). Rigueur, transparence dans la gestion, performance pour rémunérer et récompenser les actionnaires : c’est le triptyque qui a caractérisé la présidence de Benabdallah. Qui, pour développer et moderniser Agma, s’est surtout appuyée sur son background. Sur une expérience de plus de 25 ans dans le domaine financier, et qui puise ses racines au Crédit du Maroc, banque où elle a démarré sa carrière. Elle y a passé 11 ans en occupant successivement des responsabilités à la DSI, puis en tant que directrice Marketing et Communication.
Ensuite, elle a été nommée DG du CMI (Centre monétique interbancaire), filiale des banques marocaines qu’elle a mise en route et développée pendant 11 ans. Après ces 2 premières expériences réussies, Rachida Benabdallah quitte le domaine bancaire pour rejoindre celui des assurances. Elle intègre la compagnie RMA WATANYA en tant que DG en charge des fonctions supports. Elle y passera 3 années. C’est dire qu’elle n’est pas arrivée à Agma l’escarcelle vide. L’expérience et l’expertise acquises durant toutes ces années ainsi que ses capacités managériales lui ont donc permis de relever le challenge et d’accompagner efficacement le développement du courtier en assurance.
Ce n’est pas douter des compétences de Ali Chraibi ni lui faire offense : mais Benabdallah a laissé une telle empreinte qu’il sera difficile de la remplacer. Mais nous ne doutons point que Chraibi saura être à la hauteur de ses nouvelles missions. En attendant, nous suivrons avec intérêt l’itinéraire de Rachida Benabdallah, une femme très discrète, mais également appréciée et respectée dans le monde des affaires.