Les réserves en eau des barrages ont atteint, au 21 janvier 2022, 5,47 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 34% contre 45% au cours de la même période de l’année dernière. Cette situation risque de s’alourdir davantage si la sécheresse perdure dans les semaines à venir.
Certains grands ouvrages affichent une situation très critique, à l’image d’Al Massira sur l’oued Oum Errabi (le deuxième plus grand ouvrage du Royaume en termes de capacité de stockage) avec un taux de 6,9% seulement.
Bin El Ouidane, le troisième barrage du pays pointe à 14,3%, Abdelmoumen est à 4,6%, soit le seuil de tarissement. Moulay Youssef enregistre 16,1%, Youssef Ibn Tachfine 17,1% De sérieux risques pèsent lourdement sur les régions agricoles alimentées par ces ouvrages notamment Tadla, El Haouz, Doukkala et Souss.
La situation dans l’Oriental est également préoccupante. Le barrage Mohammed V sur l’oued Moulouya est à 12,1%.
Outre l’agriculture qui sera impactée par un probable rationnement des approvisionnements en eau des périmètres irrigués et des effets sur la nappe phréatique, des risques pèsent également sur les réserves en eau potable. La prochaine période estivale s’annonce difficile et certaines villes, comme Agadir, devraient connaître des perturbations d’approvisionnement.
Il est à rappeler que le gouvernement a annoncé une série de mesures pour faire face à ce phénomène comme le plan d’urgence 2021-2022, doté d’un budget de 2,42 milliards de dirhams. Et ce, en vue de garantir l’approvisionnement en eau potable des bassins hydrauliques de la Moulouya, de l’Oum Errabi et du Tensift.
Charaf Jaidani