Les dernières pluies enregistrées sur l’ensemble du territoire ont contribué à une nette amélioration du niveau des retenues d’eau dans les barrages du Royaume.
À la date du 26 mars 2025, le taux de remplissage national s’élève à 37,7%, contre 26,5% à la même période en 2024, selon les données du ministère de l’Équipement et de l’Eau.
Le volume total d’eau stockée atteint 6,351 milliards de m³, soit plus de deux milliards de m³ supplémentaires en un an. Cette hausse s’explique par les apports enregistrés dans plusieurs bassins hydrauliques, avec des disparités notables selon les régions.
Avec une capacité de stockage normale de 5,554 milliards de m³, le bassin hydraulique du Sebou affiche la situation la plus favorable, avec 2,78 milliards de m³ stockés, soit un taux de remplissage supérieur à 50%. Il devance les bassins du Loukkos (1,1 milliard de m³) et de l’Abou Rakrak (636 millions de m³).
Sur les 11 grands barrages du bassin du Sebou, quatre dépassent les 60% de remplissage: Bouhouda avec un taux de 100% ; Allal El Fassi : 97,62% ; M’Dez (Sebou) : 97,25% et Bab Louta : 61,33%
Le barrage Al Wahda, le plus grand du pays, a vu son stock augmenter de 24,1 millions de m³, atteignant un taux de remplissage de 55%. Il continue de jouer un rôle structurant, notamment pour l’irrigation de la plaine du Gharb et la prévention des crues du Oued Ouergha.
Des situations contrastées ailleurs
D'autres barrages ont également bénéficié des récentes précipitations, à des degrés divers. Le barrage Idriss Ier, également situé à Taounate, a vu son stock progresser de 5,3 millions de m³, atteignant 34,1% de remplissage.
À Béni Mellal, le barrage Bin El Ouidane reste à un niveau bas, avec 10,6%, malgré un apport de 1,8 million de m³. À Meknès, le barrage Sidi Chahed atteint 50% après une hausse de 3,3 millions de m³.
Ces apports pluviométriques constituent une amélioration bienvenue, notamment après plusieurs saisons marquées par une sécheresse persistante. Mais le déficit structurel en ressources hydriques reste important, et la variabilité interannuelle des précipitations appelle à une gestion plus résiliente de l’eau.
Le retour des pluies en mars offre ainsi une fenêtre d’opportunité pour reconstituer partiellement les réserves, mais ne saurait occulter les enjeux de long terme liés à la sécurité hydrique du Royaume.